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Trois ultra-orthodoxes israéliens arrêtés pour trafic de cocaïne…C’est pas la première fois, des haredim qui vendent de la cocaïne, mais quelle bande de dégénérée.

juillet 9, 2010

Trois ultra-orthodoxes israéliens arrêtés pour trafic de cocaïne.

Trois juifs ultra-orthodoxes ont été arrêtés mercredi en Israël pour un trafic de cocaïne évalué à un million de dollars (800.000 euros), a-t-on appris jeudi auprès de la police.

Deux jeunes gens, âgés d’une vingtaine d’années, ont été appréhendés à l’aéroport international Ben Gourion de Tel-Aviv. Un troisième homme, soupçonné d’être le cerveau de la bande, a été interpellé dans un village de religieux, près de Tel-Aviv, a précisé le porte-parole de la police Micky Rosenfeld.

Les policiers ont découvert plus de 10 kilos de cocaïne, d’une valeur marchande d’un million de dollars, dans la valise des deux suspects qui portaient l’habit noir des harédim (« craignant Dieu »), a ajouté le porte-parole.

Les deux hommes, habitants du fief ultra-orthodoxe de Bnei Brak à Tel-Aviv, revenaient du Brésil.

« Les suspects sont actuellement interrogés et nous travaillons avec la police brésilienne pour savoir qui sont leurs éventuels complices », a déclaré M. Rosenfeld à l’AFP.

La consommation de drogue est très élevée en Israël. Une étude réalisée en 2009 par l’Autorité israélienne de lutte antidrogue révélait que 5,6% des mineurs et 1,9% des adultes de 18 à 40 ans ont déjà consommé des drogues dures (héroïne, cocaïne, LSD.).

La semaine dernière, la police du Néguev en Israël a arrêté deux Bédouins israéliens et un Egyptien, qui tentaient de faire passer 72 kilos d’héroïne de l’Egypte vers Israël.
la croix.com

Comment des hommes très religieux peuvent ils faire du trafic de cocaïne, comment peuvent ils vendre la mort et ensuite aller prier, il faut vraiment être sacrément dérangé, et quelle hypocrisie….
Encore une preuve de la haine des goyim, la drogue était surement destinée aux palestiniens…
Ces gens sont les rois des menteurs, des hypocrites et des malsains.

Quand la drogue devient une arme de guerre…

juillet 6, 2010

L’histoire se passe entre Israël et l’Egypte. Elle est racontée dans le dernier numéro de la revue XXI. C’est une histoire qui n’est jamais vraiment sortie dans la presse : elle a toujours été l’objet de la censure militaire en Israël…
De 1959 au milieu des années 80 (bien après les accords de Camp David donc), Israël a tenté d’inonder l’Egypte de drogue pour rendre accros les Egyptiens et affaiblir son armée. C’est « l’opération Toto ». L’une des unités d’espions les plus prestigieuses de l’Etat hébreu, l’unité 504, était chargée de sa mise en oeuvre.
A l’époque, elle avait été approuvée par le Premier ministre lui-même, David Ben Gourion. Les participants avaient été convoqués dans un endroit inconnu, au centre d’Israël. On leur avait demandé d’accepter une mission supérieure sans en connaître le contenu.
Les routes empruntées pour le trafic étaient très variées, les sommes et les quantités de drogue impressionnantes. Un participant à l’opération Toto se souvient d’avoir voyagé avec plus d’un million de dollars en liquide pour les remettre à un cultivateur libanais. Les agents avaient tellement de drogue sur eux que, lorsqu’ils rencontraient les trafiquants pour négocier, il arrivait qu’on entretienne les feux de camp avec des ballots de haschich de plusieurs milliers de dollars. Un espion raconte que lorsqu’il rentrait chez lui, il se faisait engueuler par sa femme à cause de l’odeur tenace de drogue sur ses vêtements.
Tout cela a été gardé secret. Et les agents qui risquaient de parler, on les a fait taire de manière impitoyable. XXI raconte le cas d’un officier qui manifestait un comportement étrange à la fin des années 70 : il a terminé dans un asile de fous.
L’enquête de XXI est signée Benny Lévy. En marge de l’article, le rédacteur en chef Patrick de Saint-Exupéry souligne que ceux qui ont parlé aux journalistes risquent toujours l’emprisonnement. Le débat entre exigence de sécurité et nécessité de démocratie est loin d’être clos en Israël.

ND : « Et le pays dont Israël redoute le plus l’action pour sa sécurité, c’est l’Iran »)…
Petit rappel de géographie… Au nord de l’Iran, sur les bords de la mer Caspienne, il y a l’Azerbaïdjan. Et si le terrain de guerre entre Israël et l’Iran, il était là ? C’est un article plein de bruits de bottes sur le site Slate.fr : « Américains, Israéliens et Iraniens se font face à la frontière de l’Azerbaïdjan ».
C’est la conséquence du coup de froid entre Turquie et Israël. Le gouvernement de Tel Aviv a cherché un autre allié dans la région. Et il s’est rapproché de l’Azerbaïdjan. La frontière avec l’Iran s’étend sur 560 km.
Des avions militaires de l’Etat juif s’entraînent dans l’espace aérien. Des conseillers techniques militaires sont dans la zone. Plus encore, cet ancien satellite de l’Union Soviétique est désormais sous influence occidentale : des bases de l’OTAN y ont été installées, des troupes spéciales américaines également.
Côté iranien, des chars, de l’artillerie, des unités anti-aériennes et d’infanterie ont été vus se dirigeant vers le nord.
Sur Slate.fr, Jacques Benillouche se dit qu’il est possible que cette démonstration militaire préfigure de véritables discussions, maintenant que chacun a montré ses muscles. Et il conclut : « Ce serait la meilleure hypothèse ».
http://sites.radiofrance.fr/franceinter/

Cette histoire est très importante, ça se passe toujours comme ça, la drogue est avant tout une arme politique, demandez vous pourquoi depuis l’occupation de l’Afghanistan la production d’opium a explosé, la Russie et l’Iran sont envahis d’héroine bon marché qui ravage la jeunesse de ces deux pays. C’est une honte et c’est extrèmement grave. C’est un classique des services de renseignement, dans » le livre noir de la cia « de Yvonnick Denoel on apprend que la cia était impliqué dans la french connection et  » facilitait  » le marché de drogue en Californie.
C’est pour cela que lorsque vous entendez le Hamas accuser israel d’empoisonner la population avec des bonbons ou des médicaments, vous pouvez les croire….

Quand des milliardaires appellent les milliardaires à donner leur fortune. C’est que quelque chose de super grave se prépare….

juillet 5, 2010

Nous, Bill et Melinda Gates, et moi-même, Warren Buffett, demandons à des centaines de milliardaires américains de donner au moins 50 % de leur fortune à des organismes de charité. » Le magazine « Fortune » publie ce mois-ci les lettres des deux plus riches Américains, qui lancent cet appel avec l’objectif de rassembler au moins 600 milliards de dollars, soit la moitié environ des 1.200 milliards détenus par les 400 Américains de la liste de « Forbes ».
Dans sa lettre, Warren Buffett, surnommé l’oracle d’Omaha (Nebraska), rappelle qu’en 2006 il s’était personnellement engagé à donner pendant sa vie ou à sa mort plus de 99 % de sa fortune à des fondations. Ce qui, dit-il avec son sens de l’humour à la Groucho Marx, n’est pas le plus important pour lui. « Car ce qui a le plus de valeur, c’est le temps. »
La journaliste Carol Loomis, amie de longue date de Warren Buffett et qui édite sa lettre traditionnelle aux actionnaires de sa société d’investissements, Berkshire Hathaway, raconte comment cette nouvelle idée a germé. En mai 2009, lors d’un dîner à New York en compagnie de David Rockefeller, Michael Bloomberg et Oprah Winfrey, les deux hommes les plus riches des Etats-Unis, Gates et Buffett, ont tout simplement évoqué le principe de réaliser la plus grande levée de fonds de l’histoire. Une idée qui, depuis un quart de siècle, a fait son chemin dans l’esprit de Warren Buffett. En 1986, interrogé par « Fortune » pour savoir s’il fallait tout laisser à ses enfants, il avait répondu : « Certainement pas. » Une réponse à méditer aussi chez les milliardaires d’autres pays…
les echos

Franchement, ces gens ne donnent rien gratuitement, si ils en sont arrivés la c’est justement parcequ’ils sont super malsains. Cette annonce de vouloir donner la moitié de la fortune des milliardaires US est flippante, si ces gens se délaissent de leur fortune c’est qu’elle ne va plus leur servir….
Que faut il en déduire ?

L’économie mondiale n’est pas à l’abri d’une rechute

juillet 5, 2010

L’économie mondiale n’est pas à l’abri d’une rechute mais le principal risque pour la planète est celui d’une croissance durablement molle, estiment des économistes, à l’issue d’une semaine agitée sur les marchés par la crainte d’une nouvelle récession.

«Nous sommes au bord d’une déflation planétaire comme on n’en a jamais vu depuis un siècle et demi», a lancé samedi l’essayiste français Jacques Attali lors des Rencontres économiques d’Aix-en-Provence, dans le sud de la France.Interrogé par l’AFP sur les craintes de voir le monde retomber dans la récession dont il vient de sortir, il précise : «les risques sont là. Si on ne change pas de politiques, on va dans le mur».

Alors que la reprise, tirée par les pays émergents, s’était renforcée ces dernières semaines, des mauvaises nouvelles en cascade ont jeté une ombre sur les perspectives économiques. Après la crise de la dette en Europe, ce sont la solidité de la croissance chinoise et la santé de l’économie américaine qui inquiètent les places boursières.

«Il y a encore des menaces qui planent sur la croissance mondiale», acquiesce Laura Tyson, de l’Université de Berkeley, en Californie. «Avec l’accélération des politiques d’austérité en Europe, je crains qu’il n’y ait pas assez de soutien pour le secteur privé, alors que c’est nécessaire après une crise financière majeure comme celle que nous venons de vivre.»

«Nous avons échappé au pire, mais il reste beaucoup d’interrogations», confirme à l’AFP l’ancien directeur général du Fonds monétaire international (FMI), Rodrigo de Rato.

Selon lui, les pays occidentaux «doivent poursuivre l’effort de nettoyage du système bancaire». Parallèlement, «l’Europe doit prendre des mesures pour renforcer son potentiel de croissance» et «les Etats-Unis doivent adopter une stratégie de réduction de la dette publique sur le moyen terme», ajoute-t-il.

Face aux inquiétudes, le président de la Banque centrale européenne (BCE), Jean-Claude Trichet, a assuré dimanche qu’il ne croyait «pas du tout» au risque d’une nouvelle récession.

«Il n’y aura pas de nouvelle récession», estime aussi Nouriel Roubini, l’économiste célèbre pour avoir prédit la crise financière.

Certains experts, comme la Française Agnès Bénassy-Quéré, jugent que les dirigeants devraient réussir à sauver la reprise cette année. «La question, c’est 2011», dit-elle. «Mais je pense qu’on suivra le bon scénario, où on ajuste d’abord les finances publiques en conservant une politique monétaire très accommodante».

Le tout est de connaître l’ampleur de la reprise. Pour Nouriel Roubini, «la croissance sera extrêmement anémique dans la plupart des économies avancées». Il prévoit, pour la fin de l’année, une progression «proche de zéro» dans la zone euro.

Laura Tyson redoute aussi que le dynamisme des pays émergents ne suffise pas. «Les Etats-Unis, l’Europe et le Japon demeurent une très grosse part de l’économie mondiale, et si la croissance de chacune de ces régions s’avère très lente pendant quelques années, c’est toute la planète qui s’en ressentira», prévient-elle.

Philippe Trainar, économiste du réassureur Scor, résume ces craintes : «Nous risquons de nous orienter vers une croissance molle, une croissance à la japonaise.»

Le spectre du Japon, englué dans la déflation, ce phénomène de baisse des prix qui ruine les perspectives de bénéfices des entreprises et dissuade les investissements, ressurgit dans les propos de Jacques Attali.

«Il y a un risque de japonisation de la planète. C’est un vrai risque qui pourrait se matérialiser assez vite», dit-il. Pour lui, «on peut l’éviter en traitant le problème des fonds propres des banques et en réduisant la dette publique».
cyberpresse

Attali sait ce qui va se passer, il donne des conseils foireux pour arriver au chaos, il a toujours fait ça, attali l’apôtre du mondialisme.

A Final Solution being planned in Israel to kick out a million Palestinians

juillet 5, 2010

Avigdor Lieberman, Israel’s far-right foreign minister, set out last week what he called a “blueprint for a resolution to the conflict” with the Palestinians that demands most of the country’s large Palestinian minority be stripped of citizenship and relocated outside Israel’s future borders.

Warning Israel faced growing diplomatic pressure for a full withdrawal to the Green Line, the pre-1967 border, Mr Lieberman said that, if such a partition were implemented, “the conflict will inevitably pass beyond those borders and into Israel”.

He accused many of Israel’s 1.3 million Palestinian citizens of acting against Israel while their leaders “actively assist those who want to destroy the Jewish state”.

Mr Lieberman’s Yisrael Beiteinu party campaigned in last year’s elections on a platform of “No loyalty, no citizenship” and has proposed a raft of loyalty laws over the past year targeted at the Palestinian minority.

True peace, the foreign minister claimed, would come only with land swaps, or “an exchange of populated territories to create two largely homogeneous states, one Jewish Israeli and the other Arab Palestinian”. He added that under his plan “those Arabs who were in Israel will now receive Palestinian citizenship”.

Unusually, Mr Lieberman, who is also deputy prime minister, offered his plan in a commentary for the English-language Jerusalem Post daily newspaper, apparently in an attempt to make maximum impact on the international community.

He has spoken repeatedly in the past about drawing the borders in a way to forcibly exchange Palestinian communities in Israel for the Jewish settlements in the West Bank.

But under orders from Benjamin Netanyahu, the prime minister, he has kept a relatively low profile on the conflict’s larger issues since his controversial appointment to head the foreign ministry more than a year ago.

In early 2009, Mr Lieberman, who lives in the West Bank settlement of Nokdim, upset his own supporters by advocating the creation of “a viable Palestinian state”, though he has remained unclear about what it would require in practice.

Mr Lieberman’s revival of his “population transfer” plan — an idea he unveiled six years ago — comes as the Israeli leadership has understood that it is “isolated like never before”, according to Michael Warschawski, an Israeli analyst.

Mr Netanyahu’s government has all but stopped paying lip service to US-sponsored “proximity talks” with the Palestinians after outraging global public opinion with attacks on Gaza 18 months ago and on a Gaza-bound aid flotilla four weeks ago in which nine peace activists were killed.

Israel’s relations with the international community are likely to deteriorate further in late summer when a 10-month partial freeze on settlement expansion in the West Bank expires. Last week, Mr Netanyahu refused to answer questions about the freeze, after a vote by his Likud party’s central committee to support renewed settlement building from late September.

Other looming diplomatic headaches for Israel are the return of the Goldstone Report, which suggested Israel committed war crimes in its attack on Gaza, to the United Nations General Assembly in late July, and Turkey’s adoption of the rotating presidency of the Security Council in September.

Mr Warschawski, a founder of the Alternative Information Centre, a joint Israeli-Palestinian advocacy group, said that, faced with these crises, Israel’s political elite had split into two camps.

Most, including Mr Lieberman, believed Israel should “push ahead” with its unilateral policies towards the Palestinians and refuse to engage in a peace process regardless of the likely international repercussions.

“Israel’s ruling elite knows that the only solution to the conflict acceptable to the international community is an end to the occupation along the lines of the Clinton parameters,” he said, referring to the two-state solution promoted by former US president Bill Clinton in late 2000.

“None of them, not even Ehud Barak [the defence minister and head of the centrist Labour Party], are ready to accept this as the basis for negotiations.”

On the other hand, Tzipi Livni, the head of the centre-right opposition Kadima party, Mr Warschawski said, wanted to damp down the international backlash by engaging in direct negotiations with the Palestinian leadership in the West Bank under Mahmoud Abbas.

Mr Lieberman’s commentary came a day after he told Ms Livni that she could join the government only if she accepted “the principle of trading territory and population as the solution to the Palestinian issue, and give up the principle of land for peace”.

Mr Lieberman is reportedly concerned that Mr Netanyahu might seek to bring Ms Livni into a national unity government to placate the US and prop up the legitimacy of his coalition.

The Labour Party has threatened to quit the government if Kadima does not join by the end of September, and Ms Livni is reported to want the foreign ministry.

Mr Lieberman’s position is further threatened by a series of corruption investigations.

However, he also appears keen to take the initiative from both Washington and Ms Livni with his own “peace plan”. An unnamed aide to Mr Lieberman told the Jerusalem Post that, with a vacuum in the diplomatic process, the foreign minister “thinks he can convince the government to adopt the plan”.

However, Mr Warschawski said there were few indications that Mr Netanyahu wanted to be involved in any peace process, even Mr Lieberman’s.

Last week Uzi Arad, the government’s shadowy national security adviser and a long-time confidant of Mr Netanyahu, made a rare public statement at a meeting of the Jewish Agency in Jerusalem to attack Ms Livni for “political adventurism” and believing in the “magic” of a two-state solution.

Apparently reflecting Mr Netanyahu’s own thinking, he said: “The more you market Palestinian legitimacy, the more you bring about a detraction of Israel’s legitimacy in certain circles. [The Palestinians] are accumulating legitimacy, and we are being delegitimised.”

Mr Warschawski doubted that Mr Lieberman believed his blueprint for population exchanges could be implemented but was promoting it chiefly to further damage the standing of Israel’s Palestinian citizens and advance his own political ambitions.

In his commentary, Mr Lieberman said the international community’s peace plan would lead to “the one-and-a-half to half state solution”: “a homogeneous, pure Palestinian state”, from which Jewish settlers were expelled, and “a binational state in Israel”, which included many Palestinian citizens.

Palestinians, in both the territories and inside Israel, he said, could not “continue to incite against Israel, glorify murder, stigmatise Israel in international forums, boycott Israeli goods and mount legal offensives against Israeli officials”.

International law, he added, sanctioned the partition of territory in which ethnic communities were broken up into different states, including in the case of the former Yugoslavia. “In most cases there is no physical population transfer or the demolition of houses, but creating a border where none existed, according to demographics,” he wrote.

Surveys have shown that Palestinian citizens are overwhelming opposed to “population transfer” schemes like Mr Lieberman’s.

Critics note that Mr Lieberman has failed to show how the many Palestinian communities inside Israel that are located far from the Green Line could be incorporated into a Palestinian state without expulsions.

Legal experts also point out that, even if Israel managed to trade territory as part of a peace agreement, stripping Palestinians of their Israeli citizenship as a result of such a deal would violate international law.

Jonathan Cook is a writer and journalist based in Nazareth, Israel. His latest books are “Israel and the Clash of Civilisations: Iraq, Iran and the Plan to Remake the Middle East” (Pluto Press) and “Disappearing Palestine: Israel’s Experiments in Human Despair” (Zed Books). His website is http://www.jkcook.net.
globalresearch.ca
traduction google

Je reste malheureusement persuadé qu’ils vont le faire, ils vont déporter les palestiniens  » israéliens » mais aussi une partie des palestiniens de Cisjordanie en Jordanie ou en Syrie, et cela pendant une guerre importante.
Pour les juifs extrémistes c’est la seule solution viable, un état uniquement juif. Ils demandent d’ailleurs aux palestiniens de reconnaitre le caractère juif de l’état d’israel.

EDL singing UK National Anthem using Israeli flag . Preuve par A+B de la mainmise des sionistes sur la mouvance d’extrème droite européenne.

juillet 5, 2010

Ils sont pas cons ces jeunes, et ils se disent patriotes, j’ai vu un reportage sur France 24 ou ils disaient qu’ils montraient ce drapeau pour dire qu’ils ne sont pas racistes, LOL, c’est la propagande du moment, l’islamophobie n’est pas perçu comme du racisme, c’est normal, j’ai même entendu des  » journalistes  » sur france inter dire que le parti islamophobe en hollande n’est pas d’extrème droite puisqu’il n’est pas antisémite….

Si des personnes d’extrème droite des années 40 voyaient ce qu’est devenu le mouvement aujourd’hui, ils deviendraient fous et feraient fusiller tout le monde.

Des patriotes qui s’allient à des juifs extrémistes, on aura tout vu…..

Moscou s’engage à ne pas vendre d’armements sophistiqués à l’Iran et à la Syrie

juin 30, 2010

Incendie dans une usine militaire russe qui devait livrer des missiles à l’IranUn grave incendie s’est déclaré aujourd’hui dans une usine militaire du nord de Moscou qui produit des missiles, dont le système S-300. Le feu s’est propagé sur 800 mètres carrés et n’est toujours pas maîtrisé à l’heure actuelle. On ne connait pas la cause du sinistre. La société Almaz-Anteï regroupe des entreprises militaires qui produisent des armements, notamment des missiles sophistiqués S-300 que Moscou voulait livrer à Téhéran mais dont elle a gelé la vente le 11 juin dans le cadre des sanctions de l’ONU contre l’Iran.
guysen

Ce qui est louche mais c’est peut être une coincidence, c’est que nous apprenions cela :

Moscou s’engage à ne pas vendre d’armements sophistiqués à l’Iran et à la Syrie

Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, se serait engagé auprès de son homologue israélien Avigdor Lieberman, à ne pas vendre d’armements offensifs, ni à l’Iran ni à la Syrie, selon le journal londonien arabophone Al Quds Al Arabi : « nous nous sommes engagés à respecter tous les traités et accords internationaux et nous ne vendrons pas d’armements sophistiqués ni à l’Iran ni à la Syrie » a-t-il annoncé.
guysen

C’est franchement incroyable de lire ça, les américains peuvent vendre et donner tous les armements possible et imaginable à israel mais ses ennemis n’ont pas le droit d’acheter des armes, c’est sure que du coup ça risque d’être facile de gagner une guerre.
Je vois pas pourquoi les russes disent cela, ils sont définitivement dans le camp occidental, ils les écoutent comme des petits chiens, c’est pathétique. À moins que ce ne soit des mensonges, que les israéliens le sache et qu’ils ont mis le feu à l’usine.

La Cour suprême américaine lève certaines restrictions sur les armes à feu

juin 29, 2010

La Cour suprême américaine a limité, lundi 28 juin, les restrictions à la possession des armes à feu aux Etats-Unis, que les pouvoirs locaux pourront difficilement interdire, au nom du deuxième amendement de la Constitution.

« Il s’agit d’un grand jour dans l’histoire des Etats-Unis », a immédiatement réagi après l’annonce de la décision la puissante NRA, un groupe d’influence qui prône une complète libéralisation des armes. Plus de 200 millions d’armes à feu sont en circulation aux Etats-Unis (pour 300 millions d’habitants), régies par les pouvoirs locaux, et provoquent 30 000 décès par an, selon les statistiques (PDF en anglais) de la Brady Campaign, qui milite à l’inverse pour un durcissement des limitations.

Dans une décision à cinq voix contre quatre baptisée « McDonald versus Chicago », la plus haute juridiction des Etats-Unis a estimé lundi que « le deuxième amendement garantit le droit individuel de chacun de conserver et de porter une arme à feu pour servir des intérêts légaux, notamment l’autodéfense chez soi ». Rédigé au XVIIIe siècle pour le seul Etat fédéral, cet amendement affirme qu' »une milice bien organisée étant nécessaire à la sécurité d’un Etat libre, le droit qu’a le peuple de détenir et de porter des armes ne sera pas transgressé ».

UNE AUTORISATION ÉTENDUE À TOUT LE PAYS

Cette décision intervient deux ans après que la Cour a levé l’interdiction totale des armes à feu dans la ville de Washington – régie par la loi fédérale. Saisie par un habitant de Chicago, où les armes sont également complètement prohibées, elle a sans grande surprise étendu le droit de posséder des armes à feu à tout le pays. La Cour a estimé que le deuxième amendement pouvait s’imposer à chaque Etat au même titre que la liberté d’expression ou celle d’exercer la religion de son choix.

Mais, a-t-elle insisté, « en annulant une loi interdisant la possession d’armes à feu chez soi, [la Cour] reconnaît que le droit de posséder et de porter une arme à feu ne signifie pas le droit de porter n’importe quelle arme à feu, de n’importe quelle manière et dans n’importe quelle circonstance ». Elle cite les interdictions de rentrer armé dans les écoles ou des bâtiments publics, ou encore la possibilité pour des personnes mentalement déséquilibrées d’acheter une arme à feu.

Pour l’association Violence Policy Center de Washington, néanmoins, « des gens vont mourir à cause de cette décision », qui est selon elle « une victoire pour le lobby des armes et pour l’industrie des armes à feu ». Plus modérée et optimiste sur la décision, la Brady Campaign a déclaré de son côté dans un communiqué s’attendre à ce que « le lobby des armes et les criminels armés essayent de faire annuler les lois limitant la possession des armes et que leurs tentatives échouent ».

le monde

Très très bonne décision, en ces temps troublés être armé est une nécessité.
Lisez cet article, c’est l’article qui est étrangement le plus lu du blog, chaque jour il est dans les 3 plus lus alors qu’il date de novembre, les gens doivent se l’envoyer.

Le G8 convaincu qu’Israël attaquera l’Iran préventivement

juin 28, 2010

Selon le Premier ministre italien Silvio Berlusconi, les dirigeants du G8  »sont absolument convaincus » qu’Israël pourrait décider d’entreprendre une opération militaire contre l’Iran à titre préventif, pour l’empêcher de se doter de l’arme nucléaire. Il a tenu ces propos dimanche, lors d’une conférence de presse à l’issue de la réunion des dirigeants des 8 pays les plus industrialisés à Toronto.
guysen

Si c’est vrai (j’arrive pas à trouver d’autres sources que guyssen ou des sites juifs) franchement ça craint, on sait tous que Berlusconi soutient israel sans faille et il se sent à l’aise en disant cela ce taré de vieux pervers, si les membres du G8 acceptent qu’israel bombarde l’iran, c’est que soit ils sont complètement cons et sous estiment totalement la reaction des iraniens, soit qu’ils participeront à cette attaque, pas uniquement les usa et l’england, mais aussi l’allemagne dont un navire de guerre a traversé Suez avec la flotte israélo-us, la france dont plusieurs rafales sont stationnés sur le truman, le canada de Harper est pro israelien comme bush l’était, ça ne m’étonnerai pas qu’il prenne part à l’attaque également, idem pour l’Italie. Le japon ne comptant pas sur la scène interntionale il n’y a que la Russie qui me pose problème, Poutine et Medvedev n’iront pas bombarder la centrale nucléaire qu’ils ont eux même construit mais ne feront rien pour empécher une attaque, ils n’ont même pas été foutus de vendre des missiles de défense. La Chine(pas dans le G8) ne fera rien non plus. Je soupçonne les États unis de posseder des armes qui font flipper tout le monde….

J’espère vraiment que c’est de la propagande, je sais que nos dirigeants sont fous et que les juifs extrémistes en quete d’apocalypse mènent la danse, mais je doute quand même d’une telle attaque, ou alors c’est un signe que la situation économique est désespérée et que les acteurs importants du monde ont décidé d’accelerer le cour de l’histoire en provoquant l’effondrement généralisé et installer une gouvernance centralisée pour l’occident.

Crise systémique : les USA au bord du gouffre

juin 27, 2010

Le nouveau rapport de L’OCC, l’Office of Comptroller of the Currency, l’organisme gouvernemental de tutelle des banques US, dépendant du trésor américain, est sorti le 23 juin 2010.
Intitulé « OCC and OTS Release Mortgage Metrics Report for First Quarter of 2010 », il fait le point sur les prêts immobiliers (non commerciaux) US, leur nombre, leur répartition par catégories et surtout, dénombre les saisies immobilières en cours.
Source : http://www.occ.treas.gov/ftp/release/2010-69a.pdf

Etant un organisme gouvernemental de contrôle des banques, ses données sont exceptionnelles sur le plan qualitatif, des données qui prouvent que l’économie US est en phase avancée de destruction, ceci en totale contradiction avec ce que l’on peut lire dans la presse.

Pour commencer, il faut savoir que l’ensemble des crédits immobiliers non commerciaux aux USA représentent 5947,548 milliards de dollars soit plus de deux fois le PIB de la France. Or, ce rapport de l’OCC nous apprend que 87,3 % de ces prêts sont remboursés (voir tableau page 15/59 « current and performing ») ce qui signifie que 12,7 % de ces prêts sont actuellement en difficultés.
Les USA se retrouvent donc avec une ardoise immobilière brute de 755,33 milliards de dollars.
N’oublions pas que le 20 septembre 2008, Paulson le secrétaire au trésor, le président de la Réserve fédérale des États-Unis, Ben Bernanke ainsi que Christopher Cox (président de la SEC) mirent au point le TARP, le Troubled Asset Relief Program permettant de racheter 700 milliards USD de MBS (mortgage-backed securities, un titre hypothécaire) afin de combler les dettes des institutions financières.

Il faudra donc mettre en place un Tarp II, suivi d’un Tarp III car l’immobilier commercial est lui aussi en zone rouge selon un rapport publié par le COP, le Congressionnal Oversight Panel (Congrès US). Un énorme krach de l’immobilier commercial serait en effet en cours avec près de 1.400 milliards de dollars de crédits immobiliers commerciaux à refinancer sur 3 ans, soit près de 466,6 milliards de dollars à trouver par an, ce qui est pour ma part un montant sous évalué qu’il faudrait plutôt situer autour des 600 milliards.
Les « petites banques » US n’y survivront pas et on assistera à une super concentration du secteur bancaire.

Les USA auront donc, si tout va bien, près de 1200 milliards de dollars à trouver cette année pour sauver les banques du trou noir immobilier !
Source : http://www.agefi.fr/articles/Limmobilier-commercial-americain-prepare-nouvelle-vague-defaillances-1126571.html

Plus inquiétant encore, les procédures de saisies immobilières ont augmenté de 8,5 % au premier trimestre 2010 (malgré la renégociation, la modification de la plupart des prêts) avec 1 170 874 procédures. Il y a donc 12 866 procédures de saisies immobilières par jour aux USA, des milliers de familles jetées à la rue.
Le nombre de SDF n’est pas prêt de diminuer (lire sur ce point précis : http://gillesbonafi.skyrock.com/2886448330-L-explosion-des-SDF-aux-USA.html )!
Il n’y a donc pas eu de miracle Obama !

Il faut rappeler que les Etats-Unis ont une dette totale (publique et privée) de 52 859 milliards de dollars soit 375 % du PIB US et plus que le PIB mondial qui va encore s’aggraver et devrait atteindre les 400 % en fin d’année. Heureusement que les agences de notations sont américaines car les problèmes grecs ne sont rien en comparaison !

Il est intéressant de noter qu’Ayn Rand a été l’égérie d’Anton LaVey, des libertariens et d’Alan Greenspan, le président de la Réserve fédérale jusqu’en 2006. Ce dernier est d’ailleurs l’un des responsables de la crise actuelle par sa politique des taux très bas puis brutalement relevés. Il a ainsi fait passer le taux directeur de la Fed (la banque centrale US), de 1% le 25 juin 2003, à 4,5% (plafond à 5,25% le 29 juin 2006) le jour de son départ, le 31 janvier 2006. Voici la véritable origine de la crise des subprimes (prêts immobiliers à risques) qui a historiquement débuté au second trimestre 2006 à cause de ce réhaussement des taux, entraînant l’envolée des mensualités pour les emprunteurs. On raconte n’importe quoi sur l’origine de cette crise qui n’est pas imputable aux banques, mais à la banque centrale américaine, la Fed !

Ayn Rand a ainsi écrit dans son livre la révolte d’Atlas publié en 1957 :
« Lorsqu’on constate que le commerce se fait non par consentement mais par compulsion lorsqu’on constate que pour produire, il faut auparavant obtenir la permission d’hommes qui ne produisent rien — lorsqu’on constate que l’argent afflue vers ceux qui dispensent non des biens mais des faveurs — lorsqu’on constate que les hommes deviennent plus riches par la subornation et les pressions que par le travail, et que les lois ne vous protègent pas de tels hommes, mais les protègent au contraire de vous — lorsqu’on constate que la corruption est récompensée et que l’honnêteté devient un sacrifice — on sait alors que la société est condamnée ».
Gilles Bonafi
le post

Et wé, la société est condamnée.
C’et foutu, c’est cassé et c’est bien, le système doit évoluer, de toute façon ce n’est pas tenable.
Allez à la campagne, faites des provisions et armez vous.

David Cameron met en garde contre la « destruction » de BP

juin 26, 2010

Le Premier ministre britannique David Cameron a mis en garde vendredi contre une « destruction » du groupe pétrolier britannique BP, à la veille d’une rencontre en tête à tête avec le président Barack Obama en marge du G8 à Huntsville (Canada).

La marée noire qui frappe le Sud des Etats-Unis « fend le coeur », a déclaré le nouveau Premier ministre britannique à la chaîne canadienne CBC.

Mais M. Cameron a souhaité que les autorités américaines expriment clairement leurs intentions, notamment en termes de compensations financières.

« Je pense qu’il est aussi dans notre intérêt à long terme à tous que tout cela ait une certaine transparence et des objectifs définis, afin que nous n’assistions pas au même moment à la destruction d’une entreprise qui est importante pour nous tous », a-t-il dit.

Le cours en bourse de BP s’est effondré vendredi alors que le coût de la marée noire ne cesse d’enfler aux Etats-Unis et que les autorités se préparent à l’arrivée d’une tempête tropicale qui pourrait contrarier les efforts pour obturer la fuite de pétrole.

A la Bourse de Londres, l’action BP a terminé vendredi sur une chute de 6,35% à 304,6 pence, après être tombée en cours de séance à son plus bas niveau depuis près de 14 ans.

Le groupe britannique, qui s’est engagé sous la pression de la Maison Blanche à mettre 20 milliards de dollars de côté pour indemniser les victimes de la pollution, a répété qu’il était trop tôt pour chiffrer le coût final de la catastrophe.

BP a annoncé vendredi que ses dépenses liées à la marée noire avaient atteint 2,35 milliards de dollars à ce jour, soit environ 1,9 milliard d’euros.
Source

Les anglais flippent de voir disparaitre l’entreprise qui reverse le plus de dividende en angleterre, certains disent même que le gouvernement fédéral va nationaliser BP pour payer les ravages de la polution, si cela s’avère être vrai je me languis de voir la gueule des anglais !

Pirates, corsaires et flibustiers du XXIe siècle

juin 25, 2010

La piraterie au large de la Somalie fait courir un risque majeur aux navires reliant la Méditerranée à l’océan Indien. Officiellement le phénomène échappe à tout contrôle et les grandes puissances ont été contraintes de dépêcher leur marine de guerre dans la zone pour escorter leurs bateaux marchands. Pourtant, dans certains ports somaliens, on peut voir des navires capturés, amarrés sagement en ligne dans l’attente de leur rançon, sans que les pirates craignent les bâtiments de guerre croisant au large. A l’issue d’une longue enquête, Thierry Meyssan dévoile les commanditaires de ce nouveau business.

La piraterie maritime se concentre aujourd’hui dans trois régions du monde : le détroit de Malacca, le golfe de Guinée et la corne de l’Afrique. Cependant, il s’agit de situations très différentes.

30 % du trafic maritime mondial passe par le détroit de Malacca où les populations pauvres d’Indonésie et de Malaisie sont confrontées à l’arrogante opulence de la ville-Etat de Singapour. Les pirates sont des voyous organisés en bandes, se déplaçant vite et ne possédant que des armes blanches. Ils se contentent le plus souvent de monter à bord pour dévaliser les équipages. Depuis 2006, les trois Etats riverains, à l’amicale demande du Japon tout autant que par crainte de voir débarquer l’armada états-unienne, se sont coordonnés pour une surveillance aérienne et maritime qui a porté ses fruits (opération Yeux dans le ciel). Désormais, la situation semble stabilisée.

Le Golfe de Guinée n’est pas une zone de transit commercial, mais d’exploitation de pétrole et de gaz. Les plates-formes en mer et les bateaux ravitailleurs sont devenus des cibles de gangs et des insurgés du Mouvement pour l’émancipation du delta du Niger. Il s’agit de groupes extrêmement violents, appuyant leurs exigences de prises d’otages souvent meurtrières. Ils sont parfois soutenus par les Ijaw, dont les terres ont été saccagées par des compagnies pétrolières et dont la révolte en 1999 a été écrasée dans la sang par les troupes de Chevron-Texaco. Plus souvent ces gangs sont craints par la population qu’ils terrorisent également. Ils conduisent des attaques indifférenciées en mer et sur terre, contre les étrangers et les natifs. Le Nigeria ne parvient pas à endiguer cette criminalité qui déborde sur le Cameroun et la Guinées Equatoriale. Devant le danger croissant, certaines multinationale comme Shell ont décidé de quitter la zone. La production nigériane d’hydrocarbures a baisé d’un quart, avec les conséquences que l’on imagine sur les finances de l’Etat.

Seule la situation dans la corne de l’Afrique est devenue une question stratégique mondiale. D’abord parce que le détroit de Bab el-Mandeb (« La porte des lamentations »), entre le Yémen et Djibouti, est une étape obligée entre la Méditerranée, le canal de Suez, la mer Rouge au Nord, et l’océan Indien au Sud. 3,5 millions de barils de pétrole y transitent chaque jour. Ensuite parce que la zone de piratage s’est progressivement étendue au golfe d’Aden et à la côte somalienne, de sorte qu’il ne s’agit plus simplement d’un goulot d’étranglement dans lequel les Etats riverains devraient rétablir une police maritime, mais d’une zone très vaste, principalement en haute mer, dans les eaux internationales. Ce qui était au départ —et reste dans de nombreux cas— une activité opportuniste de pécheurs affamés, a donné naissance à un business très lucratif. Des navires ont été capturés avec leurs équipages, tandis que des intermédiaires ont réclamé de lourdes rançons aux armateurs. Ce grand banditisme s’est développé en fonction des rebondissements politico-militaires en Somalie et a servi de justification au déploiement d’une armada occidentale à prétention néo-coloniale.


Dans « Black Hawk Down » (La Chute du faucon noir), Ridley Scott met en scène la défaite des Etats-Unis face à un chef de guerre somalien lors de l’opération « Restore Hope ».

Le chaos somalien

Le lecteur se souvient de la très longue guerre civile qui a ravagé la corne de l’Afrique depuis 1974. En définitive, si l’Ethiopie et l’Erythrée se sont stabilisés, la Somalie est toujours en proie au désordre. Le pays est divisé entre clans. L’ancienne colonie britannique du Somaliland et le Pount forment deux quasi-Etats, aux frontières fluctuantes, qui se font occasionnellement la guerre, bien qu’ils soient tous deux appuyés par l’Ethiopie [1]. Leur formation a été encouragée par les Nations Unies qui pensaient ainsi reconstruire la Somalie en procédant par morceaux. L’AMISOM, la force de paix déployée par l’Union africaine grâce à des contingents ougandais et burundais, défend le gouvernement provisoire, seule autorité reconnue par la communauté internationale. Mais le président Sharif Ahmed est tout juste parvenu à se faire obéir dans quelques quartiers de Mogadiscio. On se bat toujours dans la capitale. Les miliciens d’Ahlu Sunna wal Jama’a protègent les confréries soufies [2], tandis que ceux d’Al-Shabaab (bras armé des « Tribunaux islamiques ») veulent imposer une interprétation rigoriste de la charia [3]. Des centaines, —peut-être des milliers— de groupuscules armés se créent, s’allient et se défont au gré des événements. L’ONU a édicté un embargo sur les armes, que personne ne respecte, et tente de venir en aide aux populations, malgré les fréquents détournements de l’aide alimentaire mondiale.

Dans ce contexte infernal, la piraterie est réapparue en 2000. A l’époque, les tensions régionales contraignaient les Ethiopiens à concentrer leur commerce maritime à Djibouti. Leurs navires furent les premières proies. Les attaques n’avaient lieu qu’au détroit de Bab el-Mandeb. Mais les attaquants –qui se considéraient comme des belligérants et non comme des pirates— en furent éloignés par les forces états-uniennes, israéliennes et françaises stationnées à Djibouti.
Pour faire face à la détérioration de la situation au Pount, d’autres pirates attaquèrent les bateaux croisant au large de leurs côtes pour se ravitailler. Le phénomène fut considérablement réduit en 2005-06. D’une part parce que le tsunami du 26 décembre 2004 ravagea les côtes et détruisit les ports dans l’indifférence de la communauté internationale qui n’avait d’yeux que pour les plages touristiques de Thaïlande. Et d’autre part, parce que les Tribunaux islamique, brièvement au pouvoir à Mogadiscio, déclarèrent la piraterie illégale au regard de la charia.
Ce n’est qu’à partir de 2007 que les choses prirent une tournure particulièrement grave. En soutenant une coalition hétéroclite de chefs de guerre contre les Tribunaux islamiques, la CIA et l’Ethiopie réactivèrent les conflits claniques qui commençaient à s’apaiser. A la faveur du désordre dans lequel le pays s’enfonçait à nouveau, deux milieux, bientôt structurés en organisations criminelles, se spécialisèrent dans la piraterie. La première sévit dans le golfe d’Aden et la seconde, dans les eaux internationales, très au large de Mogadiscio [4].

Il est clair que ces deux groupes n’ont rien à voir avec les pirates précédents. Alors qu’au début des années 2000 et dans certains cas encore, les abordages étaient soit l’extension en mer d’un conflit à terre, soit des razzias effectuées par des pêcheurs affamés, il s’agit cette fois de crime organisé avec des ramifications internationales.

Pour la première fois à l’époque moderne, la marine chinoise se déploie au large de l’Afrique.

Sur-déploiement militaire

Au lendemain des attentats du 11 septembre 2001, les Etats-Unis mobilisèrent leurs alliés, indépendamment de l’OTAN, pour s’emparer de l’Afghanistan. L’opération Justice infinie, renommée Liberté durable, comprenait —outre l’occupation de l’Afghanistan— un volet aux Philippines, un second au large de la Corne de l’Afrique et un troisième au Sahara.
Pour ce qui est de la région qui nous intéresse, la Force jointe d’intervention (Combined Task Force) 150 a rassemblé alternativement une quinzaine de contingents étrangers appuyant la Ve flotte US. Sous prétexte de lutte contre le terrorisme, l’objectif était de sécuriser la route du pétrole : golfe persique/détroit d’Ormuz/golfe d’Aden/ détroit de Bal el-Mandeb/mer Rouge/Canal de Suez.
Evoluant dans les mêmes eaux, la Force 150 se confronta occasionnellement à des pirates, mais il n’allait pas de sa mission de les combattre.

En 2007, la France fournit une escorte aux navires du Programme alimentaire mondial et à ceux de l’AMISOM. Comme de bien entendu, Paris communiqua sur la protection des cargaisons humanitaires et passa sous silence celle des chargements militaires de l’Union africaine.
En 2008, cette mission a été prolongée par l’Union européenne dans ce qui constitue sa première action navale : l’opération Atalanta. Cette fois, les instructions ont été étendues à la défense des intérêts européens —au sens large— face aux pirates [5].

Très inquiet de voir les Européens s’organiser militairement, le Pentagone reprit les choses en main en proposant une action de l’OTAN, laquelle a vocation à absorber la défense européenne. C’est l’opération Allied Provider, renommée Allied Protector. Dans des documents internes, les analystes de l’Alliance notent que la lutte contre la piraterie n’est absolument pas une nécessité militaire, mais que c’est une excellente occasion pour donner une image positive de l’OTAN à l’opinion publique [6].

Cette affluence de forces états-uniennes, européennes et atlantiques a poussé la Russie (septembre 2008), l’Inde (octobre 2008), la Chine (octobre 2009) et le Japon (janvier 2009) à dépêcher leurs propres bâtiments de guerre dans la région. Cette concentration comporte de graves risques. Aussi un Groupe de contact sur la piraterie au large des côtes de Somalie (CGPCS) a été mis en place à New York sous les auspices des Nations Unies. Il vise à clarifier les règles juridiques de la lutte contre la piraterie. En outre, des réunions dites de « Prise de conscience partagée et de prévention des conflits » (SHADE) ont été organisées à Bahrein, à l’initiative du Pentagone, entre les officiers de liaison des diverses marines concernées afin d’éviter que la méconnaissance des intentions mutuelles ne suscite d’accrochages.

Au passage, le lecteur notera que la présence de la marine militaire chinoise si loin de ses ports d’attache est une nouveauté. Elle a été encouragée par Washington qui croyait, au début de la crise financière mondiale, pouvoir créer un G2 et se partager le monde avec Pékin. Mais elle pourrait à terme jouer un rôle dans la rivalité sino-américaine en Afrique [7].

Quoi qu’il en soit, et malgré une tentative chinoise lors du piratage du De Xin Hai (octobre 2009), Pékin et Moscou ne souhaitent pas intégrer leurs flottes dans une éventuelle force multinationale de lutte contre la piraterie. C’est que, historiquement, le Royaume-Uni et les Etats-Unis poursuivent un projet d’Empire maritime universel, dont ils ont posé les jalons en signant la Charte de l’Atlantique (1941). Plus, récemment le Pentagone avec son Initiative de sécurité contre la prolifération (PSI, 2003), puis avec son Partenariat maritime global (GMP, 2006), a proposé d’associer tous les Etats qui le souhaitent à un vaste plan de sécurisation des routes maritimes, dont il serait bien entendu le maître d’œuvre.

Vu le dispositif actuel, les navires des petits pays ont peu de chances d’être protégés par les grandes marines. Les armateurs les plus sages ont installé à leur bord le système de détection optique Sea on Line, beaucoup plus efficace que les radars. Des caméras à infra-rouge surveillent les abords du navire 4 ou 5 kilomètres à la ronde et alertent l’équipage en cas d’approche, même de petites embarcations basses [8].

D’autres font appel à des gardes privés qu’ils placent sur leurs bateaux pour les défendre. Cette pratique inquiète les grands syndicats d’armateurs car elle suscite une escalade de la violence avec les pirates.

D’autres encore engagent des armées privées. Ainsi la société Blackwater, désormais dénommée Xe, a acquis en 2007 l’ancien navire des gardes-côtes états-uniens MV McArthur. Il est équipé de deux hélicoptères Boeing MH6 Litte Bird, de trois embarcations annexes ultra-rapides, et embarquent 35 mercenaires. Il escorte à la demande les navires civils « sensibles ».

De son côté, la société française Socopex a acquis 11 navires d’escorte de 24, 36 et 50 mètres de long. Chacun embarque un commando de neuf personnes : deux tireurs d’élite et sept hommes équipés de mitrailleuses automatiques [9].

Comment juger les pirates arrêtés ?

Crimes sans châtiments

Au demeurant, bien que le gouvernement fantoche somalien ait « appelé à l’aide la communauté internationale » et bien que le Conseil de sécurité des Nations unies ait adopté quatre résolutions (1816, 1831, 1846 et 1851) pour légitimer l’option militaire contre les pirates et autoriser les marines étrangères à les poursuivre dans les eaux territoriales et jusque sur le territoire somalien, les règles juridiques restent floues.

Que faire des pirates une fois qu’on les a arrêtés ? Si l’on se reporte à la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer (dite Convention de Montego Bay), entrée en vigueur en 1994, arraisonner des pirates est une action de police, même si elle est entreprise avec des moyens militaires. L’arrestation doit avoir lieu en présence d’officiers de police judiciaire et les prévenus doivent être déférés devant la juridiction compétente pour y être jugés équitablement.

Seulement voilà : personne ne sait quelle est la juridiction compétente. La plupart des législations nationales s’interdisent de juger des étrangers alors qu’ils n’ont pas commis d’infraction sur le territoire national. Dans la pratique, il faut donc souvent les relâcher, ou les transférer vers un Etat avec lequel un accord ad hoc est conclu. Ainsi, les Occidentaux orientent souvent les pirates faits prisonniers vers le Kenya, qui condamne les exécutants et s’abstient de chercher les commanditaires.

C’est pourquoi le Kremlin a proposé de créer une juridiction internationale pour les crimes commis en haute mer. Cette fois, ce sont les Anglo-Saxons qui n’y tiennent pas, toujours en raison de leur projet impérial maritime.


Pistris : les commandos corsaires des Etats-Unis.

Les corsaires du président états-unien

En 1826, Simon Bolivar tenta de pacifier les relations entre nations latino-américaines en prohibant la « guerre de course », c’est-à-dire la capacité des Etats à recourir à des armateurs privés pour défendre leurs intérêts sur mer, voire pour conduire des guerres. Le Libertador ne fut pas entendu.

Il fallut attendre que les Occidentaux et les Ottomans vainquent les troupes du Tsar Nicolas Ier en Crimée, pour que la Déclaration de Paris (1856) fixe le droit de la mer. Les « lettres de marque » furent abolies, c’est-à-dire que les Etats renoncèrent à patenter des groupes armés privés ; un système dont les protectorats ottomans d’Afrique du Nord avaient fait un grand usage et face auquel les présidents Thomas Jefferson et James Madison avaient conduit victorieusement les deux guerres contre les Barbaresques (1801-05, 1815).

Cependant, les Etats-Unis, l’Espagne et le Mexique refusèrent de signer cette déclaration, car la doctrine capitaliste libérale pose que la guerre, aussi, peut être privatisée. D’autant qu’à cette époque les jeunes Etats-Unis ne s’imaginaient pas encore capables d’entretenir une flotte militaire apte à rivaliser avec les grandes puissances.

Réactivant cette vieille pratique, le représentant Ron Paul a tenté de faire adopter par trois fois par le Congrès la September-11 Marque and Reprisal Act of 2001. Ce n’était pas nécessaire, considérant que le Congrès avait déjà voté la Guerre contre le terrorisme et s’appuyant sur l’article 1, section 8 de la Constitution des Etats-Unis, le département d’Etat a délivré des lettres de marque à des sociétés militaire privées pour chasser les « terroristes » dans l’océan Indien. Et, on le sait, vu de Washington, tout pirate est un terroriste en puissance [10].

Selon une publication du ministère français de la Défense, la première de ces lettres de marques a été octroyée en 2007 à la société Pistris Inc. « Elle a été habilitée à armer deux bâtiments de 65 mètres de long qui [sont] reliés aux satellites militaires d’observation. Ils [sont] dotés chacun d’un hélicoptère armé, d’embarcations annexes ultra-rapides capables d’atteindre la vitesse de 50 nœuds et embarquant un équipage de 50 hommes dont des commandos. La société Pistris possède son propre camp d’entraînement militaire, notamment aux opérations commando, dans le Massachusetts » [11]. Des barges ont été installées sur un lac artificiel où des combats sont simulés, tandis qu’une énorme machine agite les flots pour recréer les conditions de la houle marine.

Les pirates de la côte

Avant de décrire les organisations pirates, il convient de lever une confusion. Lorsque l’Etat somalien s’est effondré, des pécheurs français, espagnol et japonais en ont profité pour piller les bancs de thon et de crevettes dans les eaux territoriales somaliennes. Parfois, ils ont acheté de prétendues « autorisations » aux chefs de guerre, puis au soi-disant gouvernement provisoire.
Conscients que le déploiement inconsidéré des madragues épuise la mer, des pécheurs somaliens ont abordé les navires intrus et les ont dévalisés à titre de dédommagement. Dans le contexte du chaos politique du pays, et en l’absence de gardes-côtes nationaux, ces faits relèvent d’une forme d’auto-défense. Ils ne sont pas considérés en droit comme de la piraterie, vu qu’ils se sont déroulés dans les eaux territoriales somaliennes.

Ce qui nous intéresse ici, c’est l’activité criminelle conduite en haute mer. Celle-ci suppose des bateaux adaptés pour s’aventurer loin des côtes. Au départ, les pirates abordaient donc un gros bateau croisant à proximité, puis l’utilisaient pour gagner la haute met et attaquer alors une énorme proie. Aujourd’hui, ils ont leur flottille.

Le choix des cibles dépend avant tout de la hauteur du navire sur l’eau, de sa vitesse et de sa taille. Plus le bateau est bas, lent et grand, plus il est vulnérable. Les porte-containers sont indéfendables, d’autant que depuis le château, l’équipage ne peut voir tous les accès. Les thoniers également parce qu’ils ont une rampe d’accès arrière et qu’ils ne peuvent se dégager lorsque leurs madrague est déployée.

« Une fois un bateau capturé, le commanditaire indique au chef des pirates où aller mouiller ; le traducteur monte alors à bord pour conduire la négociation. La durée moyenne de rétention est d’une soixantaine de jours. L’ambiance à bord est plus ou moins tendue mais il n’y a jamais eu de morts, sauf peut-être une fois.
Les pirates savent très bien que s’ils commencent à éliminer des otages, la situation va changer de dimension et qu’ils risquent d’avoir contre eux la population et les autorités religieuses.
Ainsi, on sait que les pirates appliquent une sorte de code d’honneur : les rôles sont clairement répartis et le chef des pirates note toutes les dépenses engagées. La pratique du crédit est courante et les dettes sont respectées. Lors du versement de la rançon, chacun récupère son dû. Il existe même un système d’amendes pour faire respecter l’organisation de la vie sociale à bord des bateaux.
Les pirates établissent des camps temporaires à proximité des zones de mouillage des bateaux piratés. Ils ne sont pas forcément installés dans les villages, ce qui peut laisser penser qu’ils ne sont pas toujours acceptés par la population, tout particulièrement si le contexte clanique n’est pas favorable. Après l’attaque, une des difficultés est d’entretenir et de nourrir les otages. D’où la création d’une mini-économie alimentée par le montant croissant des rançons. La piraterie est créatrice d’emplois : les populations des côtes font venir leurs parents et leurs amis du centre du pays pour les aider dans les activités d’attaque puis de gardiennage (des bateaux et des otages).
La rançon est généralement versée en liquide, comptée à bord puis répartie entre les différents ayants droit et tous les participants à l’opération. Le partage de la rançon se pratique un peu comme pour la pêche : 50 % pour la « main d’oeuvre », c’est-à-dire les hommes qui ont mené l’action (ce qui peut représenter jusqu’à 80 personnes), 30 % pour le commanditaire, 15 % pour l’interprète, les commerçants et plus globalement les intermédiaires et 5 % réservés pour les familles des pirates morts. » [12]

Les présidents de l’Etat non reconnu du Pount : Adde Muse à gauche (2005-08), et Faroole à droite (depuis 2009). Le gouvernement du Pount touche 30 % des rançons versées aux pirates locaux.

Le Pount, nouvelle île de la Tortue

Au XVIIe siècle, les Caraïbes furent le théâtre d’un conflit entre les empires chrétiens qui favorisa les pirates. Ils s’organisèrent au sein d’une société secrète, à la fois violente et égalitaire, les « Frères de la côtes », et s’emparèrent de territoires, leurs « 13 paradis ». Leur capitale était l’île de la Tortue, où ils prospéraient sous la discrète protection du roi de France. La même structure existe aujourd’hui en Somalie. Le groupe d’experts de l’ONU évoque neuf organisations criminelles concurrentes, dont trois principales [13].

La plus célèbre est dirigée par Abshir Abdillahi, dit « Boyah », un parent du président du Pount, Abdirahman Mohamed, dit « Faroole ». Agé de 44 ans, il est originaire du port d’Eyl, dont il a fait sa base principale. Il revendique une milice de plus de 500 hommes et 25 à 60 captures de navires en haute mer. Parmi ses prises, il compte le chimiquier japonais Golden Nori (28 octobre 2007, rançon : 1,5 million de dollars) et le yatch de luxe français Le Ponant (4 avril 2008, rançon 2 millions de dollars). Les rançons obtenues représentent des sommes astronomiques au regard du revenu annuel moyen des Somaliens —parmi les plus pauvres du monde— : 282 dollars par an.

L’Etat autonome du Pount, c’est la version moderne de l’île de la Tortue. Le gouvernement de Bossaso (c’est le nom de la capitale du Pount) se targue d’entretenir des relations avec l’Allemagne, Djibouti, les Emirats, l’Espagne, les Etats-Unis, l’Ethiopie, le Kenya et la Banque mondiale [14]. Il affiche un budget annuel de 30 millions de dollars, bien peu par rapport aux revenus des organisations pirates. Rien d’étonnant à ce que « Boyah » ait bénéficié de la protection du gouvernement du Pount, notamment du président « Faroole », du ministre de l’Intérieur, le général Abdullahi Ahmed Jama dit « Ilkajiir », et du ministre de la Sécurité intérieure, le général Abdillah Sa’iid Samatar. Selon ses déclarations à Garowe Online (août 2008), c’est à eux qu’il reversait les 30 % des rançons réservés aux commanditaires..

« Boyah » a annoncé, en mai 2009, se retirer des affaires avec 180 de ses hommes. Il semble qu’un de ses parents, Mohamed Abdi Garaad, ait pris sa succession. Sa milice comprend aujourd’hui 800 hommes divisés en 13 groupes. Il est notamment le responsable de la capture du vraquier japonais Stella Maris (20 juillet 2008, rançon 2 millions de dollars), et des navires marchands malais Bunga Melati Dua (18 août 2008, rançon 2 millions de dollars), allemand BBC Trinidad, rançon 1 million de dollars (21 août 2008) et iranien Iran Deyanat (21 août 2008). Il a aussi commis une maladresse en attaquant le porte container états-unien Maersk Alabama (8 avril 2009), suscitant l’intervention musclée de la Ve flotte US.

Un autre gang est installé dans la province disputée de Sanaag. Il est commandé par Fu’aad Warsame Seed, dit « Hanaano ». C’est une petite milice d’une soixantaine d’hommes, disposant d’un important équipement militaire. Elle a notamment capturé le yatch allemand Rockall (23 juin 2008, rançon 1 million de dollars), le chimiquier turc Karagol (12 novembre 2008), deux navires de pêche égyptiens Mumtaz 1 et Samara Ahmed (10 avril 2009) et le remorqueur italien Buccaneer (11 avril 2009).
« Hanaano » est protégé par le ministre de l’Intérieur « Ikaljiir », dont il finance les activités politiques. Par malchance, il a été arrêté par les Yéménites alors qu’il tentait une nouvelle opération dans leurs eaux territoriales, le 15 octobre 2009. Le gouvernement du Pount négocie sa libération.

Localisation des actions pirates au cours du premier trimestre 2010 (source : Bureau maritime international).

Le paradis de Xaradheere et d’Hobyo

Au centre de la Somalie, une autre organisation a été créée par Mohamed Hassan Abdi, dit « Afweyne » et serait aujourd’hui dirigée par son fils Abdiqaadir. Elle est basée dans les ports de Xaradheere et d’Hobyo et, pour se donner une légitimité, elle s’auto-proclame « Gardes-côtes de la région centre ».

Son bilan connu est impressionnant : le Semlow (26 juin 2005), Le méthanier chinois Feisty Gas (10 avril 2005, rançon 315 000 dollars), le Rosen (25 février 2007), le cargo danois Danica White (2 juin 2007, rançon 1,5 millions de dollars), le thonier espagnol Playa de Baskio (20 avril 2008, rançon 770 000 euros), le chimiquier malais Bunga Melati (18 août 2008, rançon 2 millions de dollars), le vraquier grec Centauri (17 septembre 2008), le cargo grec Captain Stefanos (21 septembre 2008), le cargo ukrainien Faina (25 septembre 2008, rançon 3 millions de dollars), le chimiquier philippin Stolt Strength (10 novembre 2008), le thonier chinois Tian Yo no 8 (15 novembre 2008) , le super tanker saoudien Sirius Star (15 novembre 2008, rançon 15 millions de dollars !), le paquebot Indian Ocean Explorer (2 avril 2009), le porte-conteneurs allemand Hansa Stavanger (4 avril 2009, rançon 2 millions de dollars), le dragueur belge Pompei (18 avril 2009, rançon 2,8 millions d’euros), le vraquier grec Ariana (2 mai 2009, rançon 3 millions de dollars), le navire de pêche espagnol Alakrana (2 octobre 2009, rançon 2,3 millions d’euros), le porte-conteneurs singapourien Kota Wajar (15 octobre 2009, rançon 4 millions de dollars), le vraquier chinois Xin Hai (19 octobre 2009, rançon 4 millions de dollars), et dernièrement… le tanker russe Moscow University (5 avril 2010, pas de rançon).

Le 23 septembre 2009, le colonel Khadafi prend la défense de son ami « Afweyne » à la tribune des Nations Unies

Pirates ou flibustiers ?

Si nous revenons au précédent historique des Frères de la côte dans les Caraïbes du XVIIe siècle, les pirates avaient pu s’installer dans leurs « 13 paradis » parce qu’ils rendaient de discrets services aux Etats. Ils étaient en fait des flibustiers, c’est-à-dire qu’ils étaient occasionnellement chargés par les autorités politiques de missions inavouables. Il ne peut évidemment pas en être autrement aujourd’hui.

L’état-major russe a envisagé une opération multinationale pour nettoyer le Pount et les ports de Xaradheere et d’Hobyo. Les Anglo-Saxons ont vivement repoussé cette brutale proposition. Et pour cause : les dirigeants politiques de ces territoires sont des alliés de la CIA, du MI6 et du Mossad contre les islamistes d’Al-Shabaab. Pour lui donner une couleur africaine, le soutien massif des Anglo-Saxons passe par Addis-Abeba (Ethiopie) où le département d’Etat est en train de construire sa plus grosse ambassade dans le monde, après celle de Bagdad (Irak).

Selon l’hebdomadaire britannique The Spectator, les chefs pirates du Pount ont été reçu en amis à bord de navires de guerre US pour prendre le café [15].

Pour « traiter » ceux de Xaradheere et d’Hobyo qui n’ont pas accès aux services d’un quasi-Etat comme le Pount, les Anglo-Saxons ont choisi une couverture haute en couleur.

Les diplomates qui écoutaient l’interminable discours de Mouamar Khadafi à l’Assemblée générale de l’ONU (23 septembre 2009) ont eu tendance à bailler et à partir discuter à la buvette en attendant que cela finisse. Ils ont eu tort. Au cours de sa harangue contre le fonctionnement de l’ONU, le chef de l’Etat libyen a multiplié les digressions. L’une d’entre elles a consisté à prendre la défense des pirates somaliens en assimilant les organisations criminelles actuelles à des pécheurs ruinés —ce qui est faux, comme nous l’avons vu— [16]. Le colonel Khadafi a évoqué l’accueil solennel qu’il avait réservé à « Afweyne » et à ses lieutenants, à Tripoli, du 1er au 4 septembre 2009.

La Libye entend jouer un rôle en Afrique, mais elle ne peut y prétendre réellement que depuis qu’elle s’est publiquement réconciliée avec les Etats-Unis (qui avaient portés le colonel Khadafi au pouvoir). Au demeurant, l’Afrique est devenue un champ clos où les Etats-Unis s’affrontent à la Chine, les premiers sous-traitant leurs actions secrètes à Israël, les second faisant appel aux services iraniens.

Selon l’inamovible président yéménite, Ali Abdullah Saleh, les chefs pirates du Pount arrêtés dans ses eaux territoriales recevaient leurs ordres par téléphone satellite du cabinet de l’ancien Premier ministre israélien Ehud Olmert, des allégations largement reprises par la presse arabe, mais ignorées par la
« communauté internationale ».

Allo, ici Ehud Olmert.

En bons flibustiers, les pirates somaliens savent rendre des services quant il le faut, et volent pour leur compte le reste du temps. Du coup, on ne s’étonne plus qu’ils continuent à brigander comme si de rien n’était au milieu de multiples marines de guerre. On peut même se demander si les informations glanées lors des réunions de « Prise de conscience partagée et de prévention des conflits » (SHADE) organisées à Bahrein par le Pentagone ne sont pas transmises aux pirates pour leur éviter de fatales rencontres.

Thierry Meyssan
voltairenet.org

Sympa l’article, il est bon ce Meyssan, comme d’habitude il y a de multiples acteurs, tout est enchevétré et c’est toujours les mêmes qui tirent les ficelles….

Methane and Martial Law in the Gulf of Mexico

juin 25, 2010

Earlier this week reuters reported on a massive amount of methane discovered in the Gulf of Mexico. Texas A&M University oceanography professor John Kessler said methane gas levels in some areas are “astonishingly high.” Kessler recently returned from a 10-day research expedition near the BP oil gusher. Kessler’s team measured both surface and deep water within a 5-mile (8 kilometer) radius of BP’s destroyed wellhead. “There is an incredible amount of methane in there,” Kessler told reporters. He said the level may be as much as one million times the normal level.

In late May BP said methane makes up about 40 percent of the leaking crude by mass. In addition to methane, large mounts of toxic hydrogen sulfide, benzene and methylene chloride are leaking into the Gulf according to the EPA and others.
Lindsay Williams, a former Alaskan pipeline chaplain with high-level oil industry connections, told the Alex Jones Show on June 10 that deadly gases are indeed escaping from the breached wellhead.
Investigative journalist Wayne Madson, writing for Oil Price, states that his sources inside the federal government, FEMA, and the US Army Corps of Engineers are dealing with a prospective “dead zone” created by the escaping methane within a 200 mile radius from the Deepwater Horizon disaster.
In addition, Madsen reports, Corexit 9500, the oil dispersant used by BP, is viewed by FEMA sources as mixing with evaporated water from the Gulf. This deadly mixture is then absorbed by rain clouds and produces toxic precipitation that threatens to continue killing marine and land animals, plant life, and humans within a 200-mile radius of the Deepwater Horizon disaster site in the Gulf.
The “dead zone” created by a combination of methane gas and Corexit toxic rain, Madsen continues, will ultimately result in the evacuation and long-term abandonment of cities and towns within the 200-mile radius of the oil gusher.
“Plans are being put in place for the mandatory evacuation of New Orleans, Baton Rouge, Mandeville, Hammond, Houma, Belle Chase, Chalmette, Slidell, Biloxi, Gulfport, Pensacola, Hattiesburg, Mobile, Bay Minette, Fort Walton Beach, Panama City, Crestview, and Pascagoula,” Madsen writes.
On June 13, SoCal Martial Law Alerts (SCMLA) predicted that Gulf states would be evacuated. “Greg Evensen, a retired Kansas Highway Patrolman, estimates that 30-40 million people would need to be evacuated away from the Gulf’s coastline (i.e. at least 200 miles inland),” SCMLA reported.
In order to accomplish this gargantuan feat, the federal government (through FEMA and other agencies) would most likely seek first to control and manage the transportation system and then operate relocation centers to manage evacuees. Toward this end, the Federal Aviation Administration (FAA) has already declared the airspace over the oil spill site to be a no-fly zone until further notice. Various sources have indicated that local police, highway patrol, National Guard, US military and foreign troops may be involved in an operation to evacuate the Gulf Coast. In fact, the Governor of Louisiana has already requested evacuation assistance (i.e. National Guard) for his state from the Department of Defense (DoD) and the Department of Homeland Security (DHS).
Madsen’s trusted sources now lend credence to the SCMLA report.

DK Matai reports that by some geologists’ estimates, the methane now escaping into the Gulf may have been part of a massive bubble trapped for thousands of years under the sea floor. “More than a year ago, geologists expressed alarm in regard to BP and Transocean putting their exploratory rig directly over this massive underground reservoir of methane. Warnings were raised before the Deepwater Horizon catastrophe that the area of seabed chosen might be unstable and inherently dangerous,” writes Matai.
Matai and others fear the methane — under intense pressure (experts estimate the pressure to be between 30,000 and 70,000 pounds per square inch) — may form a bubble that would then rupture the seabed and erupt with an explosion.
“The bubble is likely to explode upwards propelled by more than 50,000 psi of pressure, bursting through the cracks and fissures of the sea floor, fracturing and rupturing miles of ocean bottom with a single extreme explosion,” Matai explains. “If the toxic gas bubble explodes, it might simultaneously set off a tsunami traveling at a high speed of hundreds of miles per hour. Florida might be most exposed to the fury of a tsunami wave. The entire Gulf coastline would be vulnerable, if the tsunami is manifest. Texas, Louisiana, Mississippi, Alabama and southern region of Georgia might experience the effects of the tsunami according to some sources.”

In is not certain the federal government is concerned about the prospect of a tsunami. However, if Madsen’s sources are correct, they are concerned about the release of deadly hydrogen sulfide, benzene, methylene chloride, and the prospect of toxic rain.
A mass evacuation of the Gulf states would be impossible without a declaration of martial law. In the wake of Hurricane Katrina, the government all but declared martial law in New Orleans and the southern Gulf Coast — it was deemed a “state of emergency,” not officially martial law — and this gave rise to the largest military mobilization since the so-called Civil War. Combat-equipped troops and private contractors went house-to-house to enforce the complete removal of the civilian population in New Orleans and also confiscate guns and leave residents defenseless.
Moreover, FEMA imposed iron-grip censorship of the media. On September 7, 2005, MSNBC’s Brian Williams reported that the city had “reached a near-saturation level of military and law enforcement.” Williams and his crew were ordered to stop taking photographs by gun-toting National Guard troops. Williams said he experienced “the palpable feeling that this area is somehow separate from the United States.”
Indeed, if Florida and the Gulf states are evacuated as predicted — and again, Madsen’s sources are usually impeccable — a large part of the country will be separated from the United States and placed under martial law.
infowars
traduction google

Putain, si c’est vrai,c ‘est incroyablement grave, quand je suis tombé dessus hier soir (merci à democrate de me l’avoir envoyé ce matin) j’en suis pas revenu.
Un taux de méthane 1 million de fois superieur à la norme, c’est hallucinant et c’est Reuters qui le dit, les prochains jours vont nous dire si cette histoire d’évacuation est véridique. Économiquement, une telle action serait catastrophique pour l’économie US. J’ai lu hier que la maison blanche était zaau courant des forages hyper profond, et cela parceque ce gisement permettrait d’avoir du pétrole et du gaz dans le cas ou la guerre contre l’Iran bloque le détroit d’Ormuz…..
Bref, forer jusqu’à 10 000 mètres avec des pressions démentielles sans les sécurités adéquates, c’est normal que tout ait cassé.
Attendons encore un peu et nous saurons ce qu’il en est.

Les vastes réserves afghanes de gaz naturel et de pétrole : « la guerre en vaut la peine » La guerre contre l’Afghanistan est une « guerre de ressources » à but lucratif

juin 24, 2010


Le bombardement et l’invasion de l’Afghanistan en 2001 ont été présentés à l’opinion publique mondiale comme une « guerre juste », une guerre contre les talibans et Al-Qaida, une guerre pour éliminer le « terrorisme islamique » et établir une démocratie à l’occidentale.

Les dimensions économiques de la « guerre mondiale au terrorisme » (GMAT) sont rarement mentionnées et la « campagne de contre-terrorisme » post-11 septembre a servi à occulter les objectifs réels de la guerre des États-Unis et de l’OTAN.

La guerre contre l’Afghanistan relève d’un programme à but lucratif : c’est une guerre de conquête économique et de pillage, une « guerre de ressources ».

Même si l’Afghanistan est reconnu comme un foyer stratégique en Asie centrale, aux frontières de l’ex-Union Soviétique, de la Chine et de l’Iran, au carrefour de routes de pipelines et d’importantes réserves de pétrole et de gaz naturel, son énorme richesse minière ainsi que ses réserves de gaz naturel inexploitées sont demeurées totalement inconnues du public étasunien jusqu’en juin 2010.

Selon un rapport conjoint du Pentagone, de l’US Geological Survey (USGS) et de l’USAID, on dit maintenant de l’Afghanistan qu’il possède des réserves minières inexploitées et « jusqu’alors méconnues », estimées péremptoirement à un billion de dollars. (New York Times, U.S. Identifies Vast Mineral Riches in Afghanistan – NYTimes.com, 14 juin 2010. Voir aussi BBC, 14 juin 2010).

« Les gisements jusqu’alors méconnus, dont de gigantesques filons de fer, de cuivre, de cobalt, d’or et de métaux industriels cruciaux comme le lithium, sont si grands et contiennent tant de minéraux essentiels à l’industrie moderne que les représentants étatsuniens croient que l’Afghanistan pourrait éventuellement être transformé en un des plus importants centres miniers du monde.

Un mémo interne du Pentagone mentionne par exemple que l’Afghanistan pourrait devenir « l’Arabie Saoudite du lithium », une matière première clé dans la fabrication de piles pour les ordinateurs portables et les BlackBerrys.

La vaste étendue de ces richesses minérales en Afghanistan a été découverte par une petite équipe de représentants du Pentagone et de géologues étasuniens. Le gouvernement afghan et le président Hamid Karzaï en ont été informés récemment, ont affirmé des officiels étasuniens

Bien que le développement d’une industrie minière puisse prendre de nombreuses années, le potentiel est si grand que des représentants et des dirigeants de cette industrie croient que cela pourrait attirer de gros investissements avant même que les mines soient profitables, en offrant des emplois qui pourraient distraire une population en guerre depuis des générations.

« Il existe ici un potentiel sensationnel », a affirmé le général David H. Petraeus, commandant de l’United States Central Command […] « Il y a beaucoup de « si », bien sûr, mais je crois que cela est potentiellement très important »

La valeur des gisements miniers nouvellement découverts minimise la taille de l’actuelle économie afghane, dilapidée par la guerre et largement basée sur la production d’opium et le trafic de narcotiques, ainsi que sur l’aide des États-Unis et d’autres pays industrialisés. Le produit intérieur brut de l’Afghanistan est seulement d’environ 12 milliards de dollars.

« Cela deviendra l’armature de l’économie afghane », a déclaré Jalil Jumriany, un conseiller du ministre afghan des Mines. (New York Times, op. cit.)

Selon le New York Times, l’Afghanistan pourrait devenir « l’Arabie Saoudite du lithium ». « Le lithium est une ressource de plus en plus cruciale, utilisée dans les piles de toutes sortes, des téléphones mobiles aux ordinateurs portables, et joue un rôle clé dans l’avenir de la voiture électrique ». À l’heure actuelle, le Chili, l’Australie, la Chine et l’Argentine sont les principaux fournisseurs de lithium sur le marché mondial. La Bolivie et le Chili sont les pays possédant les plus grandes réserves connues de lithium. « Le Pentagone effectue des levés au sol à l’ouest de l’Afghanistan. » Les représentants du Pentagone ont affirmé que leur analyse initiale à un emplacement dans la province de Ghazni a démontré un potentiel de gisements de lithium aussi grands que ceux de la Bolivie » (U.S. Identifies Vast Mineral Riches in Afghanistan – NYTimes.com, 14 juin, 2010, voir aussi Lithium – Wikipedia, l’encyclopédie libre)

« Gisements de minéraux jusqu’alors méconnus » en Afghanistan

L’« estimation » des « gisements jusqu’alors méconnus » à près d’un billion de dollars par le Pentagone est un écran de fumée utile. Le montant d’un billion avancé par le Pentagone est davantage forgé qu’estimé : « Nous savions ce qu’il y avait là, nous y avons jeté un coup d’œil et demandé ce que cela vaudrait aujourd’hui en termes monétaires. Le montant d’un billion semblait digne d’être signalé dans les nouvelles. » (The Sunday Times, Londres, 15 juin 2010, c’est l’auteur qui souligne)

De plus, les résultats d’une étude de l’USGS (cités dans le mémo du Pentagone) sur les richesses minières de l’Afghanistan ont été révélées il y a trois ans à une conférence organisée en 2007 par la Chambre de commerce américano-afghane. Toutefois, la question de ces richesses minières n’était pas considérée digne d’être signalée à la presse à l’époque.

Que l’administration étasunienne reconnaisse qu’elle a seulement pris connaissance des vastes richesses minières du pays après la publication du rapport de 2007 de l’USGS constitue une esquive flagrante. Les richesses minières et les ressources énergétiques de l’Afghanistan (incluant le gaz naturel) étaient connues à la fois des élites des milieux d’affaires et du gouvernement étasuniens avant la guerre soviéto-afghane (1979-1988).

Des études géologiques menées par l’Union Soviétique dans les années 1970 et au début des années 1980 confirment l’existence de vastes réserves de cuivre (parmi les plus grande de l’Eurasie), de fer, de minerai à haute teneur en chrome, d’uranium, de béryl, de baryte, de plomb, de zinc, de fluorine, de bauxite, de lithium, de tantale, d’émeraude, d’or et d’argent (Afghanistan, Mining Annual Review, The Mining Journal, juin, 1984). Ces études suggèrent que la valeur actuelle de ces réserves pourrait en effet être considérablement plus élevée que l’« estimation » d’un billion de dollars annoncée par l’étude du Pentagone, de l’USGS et de l’USAID.

Plus récemment, dans un rapport de 2002, le Kremlin a confirmé ce qui était déjà connu : « Ce n’est pas un secret que l’Afghanistan possède de riches réserves, particulièrement du cuivre au gisement d’Aynak, du minerai de fer à Khojagek, de l’uranium, du minerai polymétallique, du pétrole et du gaz » (RIA Novosti, 6 janvier 2002):

« L’Afghanistan n’a jamais été la colonie de quiconque : aucun étranger n’a jamais « creusé » ici avant 1950. Les minéraux se trouvent dans les montagnes de l’Hindu Kush, s’étendant, avec leurs contreforts, sur une vaste zone en Afghanistan. Dans les 40 dernières années, plusieurs douzaines de gisements ont été découverts dans le pays et la majorité de ces découvertes ont été sensationnelles. Elles sont toutefois demeurées secrètes, mais certains faits ont tout de même été rendus publics récemment.

Il se trouve que l’Afghanistan possède des réserves de métaux ferreux et non-ferreux, et de pierres précieuses qui, si elles étaient exploitées, pourraient possiblement même remplacer les revenus de l’industrie de la drogue. On dit du gisement de cuivre d’Aynak au sud de la province d’Helmand qu’il est le plus grand du continent eurasien et son emplacement (à 40 km de Kaboul) rend son exploitation bon marché. Le gisement de minerai de fer à Hajigak, dans la province centrale de Bamian, offre pour sa part du minerai d’une très grand qualité et dont les réserves sont estimées à 500 000 tonnes. Un gisement de charbon a également été découvert non loin de là.

On dit de l’Afghanistan qu’il est un pays de transit pour le pétrole et le gaz. Toutefois, peu de gens savent que les spécialistes soviétiques y ont découvert d’énormes réserves de gaz dans les années 1960 et ont construit le premier gazoduc du pays pour approvisionner l’Ouzbékistan. À l’époque, l’Union Soviétique recevait annuellement 2,5 billion de mètres cube de gaz afghan. Durant cette même période, on a découvert d’importants gisements d’or, de fluorine, de baryte et de marbre onyx d’une composition très rare.

Cependant, les gisements pegmatitiques découverts à l’est de Kaboul sont véritablement sensationnels. Des gisements de rubis, de béryllium, d’émeraude, de kunzite et d’hiddénite que l’on ne trouve nulle part ailleurs s’étendent sur des centaines de kilomètres. Par ailleurs, les pierres contenant les métaux rares que sont le béryllium, le thorium, le lithium et le tantale sont d’une importance stratégique (on les utilise dans la fabrication d’aéronefs et d’astronefs).

La guerre en vaut la peine (Olga Borisova, « Afghanistan – the Emerald Country », Karavan, Almaty, original en russe, traduit par BBC News Services, 26 avril 2002. p. 10, c’est l’auteur qui souligne.)

Alors qu’on a nourri l’opinion publique d’images d’un pays en développement déchiré par la guerre et sans ressources, la réalité est tout autre : l’Afghanistan est un pays riche tel que le confirment les études géologiques de l’ère soviétique.

La question des « gisements jusqu’alors méconnus » perpétue un mensonge. La grande richesse minérale est exclue d’un casus belli justifiable. Cet énoncé affirme que le Pentagone a seulement appris récemment que l’Afghanistan faisait partie des pays les plus riches en ressources minérales et qu’il est comparable à la République démocratique du Congo ou l’ex-Zaïre du temps de Mobutu. Les rapports géopolitiques soviétiques étaient connus. Durant la guerre froide, toute cette information était avouée dans les moindres détails :

[…] Lors de l’exploration soviétique à grande échelle, de superbes cartes géologiques ont été produites ainsi que des rapports dressant la liste de plus de 1400 affleurements minéraux et d’environ 70 gisements commercialement viables […] L’Union Soviétique a par la suite consacré plus de 650 millions de dollars à l’exploration et au développement de ressources en Afghanistan avec des projets incluant une raffinerie de pétrole capable de produire un demi million de tonnes annuellement, ainsi qu’un complexe métallurgique pour le gisement d’Aynak, lequel devait produire 1,5 millions de tonnes de cuivre par an. Dans la foulée du retrait des Soviétiques, une analyse subséquente de la Banque mondiale projetait que la production de cuivre d’Aynak pourrait éventuellement absorber annuellement à elle seule jusqu’à 2 % du marché mondial. Le pays jouit par ailleurs d’énormes gisements de charbon, dont l’un d’eux, le gisement de fer d’Hajigak dans la chaîne de montagnes de l’Hindu Kush à l’ouest de Kaboul, est jugé comme étant l’un des plus grands gisements à teneur élevée au monde. (John C. K. Daly, Analysis: Afghanistan’s untapped energy, UPI Energy, 24 octobre 2008, c’est l’auteur qui souligne)

Le gaz naturel afghan

L’Afghanistan est un pont terrestre. L’invasion et l’occupation de l’Afghanistan menée par les États-Unis en 2001 a été analysée par des critiques de la politique étrangère étasunienne comme un moyen de sécuriser le contrôle du couloir de transport stratégique transafghan, liant le bassin de la mer Caspienne et la mer d’Oman.

Plusieurs projets de pipelines et de gazoducs transafghans ont été envisagés, dont le projet de pipeline TAPI (Turkménistan, Afghanistan, Pakistan, Inde) de 1900 km et d’une valeur de 8 milliards de dollars, lequel transporterait le gaz naturel turkmène par l’Afghanistan dans ce que l’on a décrit comme un « couloir de transit crucial ». (Voir Gary Olson, Afghanistan has never been the ‘good and necessary’ war; it’s about control of oil, The Morning Call, 1er octobre, 2009). L’escalade militaire dans le cadre de la guerre étendue d’« Afpak » est liée au TAPI. Le Turkménistan possède la troisième plus grande réserve de gaz naturel après la Russie et l’Iran. Le contrôle stratégique des voies de transport sortant du Turkménistan fait partie des plans de Washington depuis l’effondrement de l’Union Soviétique en 1991.

Cependant, on a rarement considéré dans la géopolitique des pipelines que l’Afghanistan est non seulement voisin de pays riches en pétrole et en gaz naturel, (par exemple le Turkménistan), mais qu’il possède aussi sur son territoire d’assez grandes réserves inexploitées de gaz naturel, de charbon et de pétrole. Dans les années 1970, les Soviétiques évaluaient « les réserves gazières afghanes « explorées » (confirmées ou probables) à environ 5 billions de pieds cube. Les réserves initiales d’Hodja-Gugerdag étaient évaluées à un peu moins de 2 billions de pieds cube » (Voir, The Soviet Union to retain influence in Afghanistan, Oil & Gas Journal, 2 mai, 1988).

L’Agence d’Information sur l’Énergie (Energy Information Administration ou EIA) a reconnu en 2008 que les réserves de gaz naturel d’Afghanistan sont « substantielles » :

« Puisque le nord de l’Afghanistan est « une extension du sud du bassin centrasiatique très fécond d’Amu Darya, susceptible de contenir du gaz naturel », l’Afghanistan possède des réserves de gaz naturel confirmées et probables d’environ 5 billions de pieds cube. » (UPI, John C.K. Daly, Analysis: Afghanistan’s untapped energy, 24 octobre, 2008)

Dès le début de la guerre soviéto-afghane en 1979, l’objectif de Washington a été de conserver un point d’ancrage géopolitique en Asie centrale.

Le trafic de drogue du Croissant d’or

La guerre clandestine des États-Unis, à savoir son soutien aux moudjahidines, « combattants de la liberté » (alias Al Qaida), était également destinée au développement du trafic des opiacés du Croissant d’or, utilisé par les services de renseignement étasuniens afin de financer l’insurrection contre les Soviétiques [1].

Instauré au début de la guerre soviéto-afghane et protégé par la CIA, le trafic de drogue est devenu au fil des ans une entreprise extrêmement lucrative de plusieurs milliards de dollars. Il s’agissait de la pierre angulaire de la guerre clandestine étasunienne dans les années 1980. Aujourd’hui, sous l’occupation militaire des États-Unis et de l’OTAN, le trafic de drogue génère des revenus monétaires de plus de 200 milliards de dollars dans les marchés occidentaux. (Voir Michel Chossudovsky, America’s War on Terrorism, Global Research, Montreal, 2005, voir aussi Michel Chossudovsky, Heroin is « Good for Your Health »: Occupation Forces support Afghan Narcotics Trade, Global Research, 29 avril 2007)

Vers une économie de pillage

En chœur, les médias étasuniens ont confirmé que la « récente découverte » des richesses minérales afghanes constitue « une solution » au développement de l’économie du pays, décimée par la guerre, ainsi qu’un moyen d’éliminer la pauvreté. L’invasion des États-Unis et de l’OTAN en 2001 ainsi que l’occupation, ont préparé le terrain pour l’appropriation de ces richesses par les conglomérats miniers et énergétiques occidentaux.

La guerre contre l’Afghanistan est une « guerre de ressources » à but lucratif

Sous l’occupation des États-Unis et des alliés, cette richesse minérale est vouée à être pillée par une poignée de conglomérats miniers multinationaux une fois que le pays sera pacifié. Selon les écrits d’Olga Borisova suivant l’invasion d’octobre 2001, « la guerre contre le terrorisme », menée par les États-Unis, « [sera transformée] en politique coloniale influençant un pays formidablement riche ». (Borisova, op cit).

Une partie du plan des États-Unis et de l’OTAN est également de prendre tôt ou tard possession des réserves de gaz naturel de l’Afghanistan, ainsi que de prévenir le développement des intérêts énergétiques russes, iraniens et chinois dans le pays.

Pour voir la carte des ressurces minières, cliquez ici.

Note

1. Le trafic des opiacés du Croissant d’or constitue à l’heure actuelle la pièce maîtresse de l’économie d’exportation de l’Afghanistan. Le trafic d’héroïne, institué au début de la guerre soviéto-afghane en 1979 et protégé par la CIA, génère des revenus monétaires dépassant les 200 milliards de dollars par an dans les marchés occidentaux. Depuis l’invasion de 2001, la production de narcotiques en Afghanistan s’est accrue de plus de 35 fois. En 2009, la production d’opium se chiffrait à 6900 tonnes, comparativement à moins de 200 tonnes en 2001. À cet égard, les revenus de plusieurs milliards de dollars résultant de la production afghane d’opium sont générés en grande partie à l’extérieur du pays. D’après les données des Nations Unies, les revenus du trafic de drogue revenant à l’économie locale sont de l’ordre de 2 à 3 milliards annuellement, comparativement aux ventes mondiales d’héroïne provenant du trafic d’opiacés afghans, lesquelles dépassent 200 milliards. (Voir Michel Chossudovsky, America’s War on Terrorism », Global Research, Montréal, 2005)

Article original en anglais, « The War is Worth Waging »: Afghanistan’s Vast Reserves of Minerals and Natural Gas, The War on Afghanistan is a Profit driven « Resource War » publié le 16 juin 2010.

Traduction par Julie Lévesque pour Mondialisation.ca.

Michel Chossudovsky est directeur du Centre de recherche sur la mondialisation et professeur d’économie à l’Université d’Ottawa. Il est l’auteur de Guerre et mondialisation, La vérité derrière le 11 septembre et de la Mondialisation de la pauvreté et nouvel ordre mondial (best-seller international publié en 12 langues).

mondialisation.ca

L’article est bien précis, je suis en train de regarder un documentaire sur les conditions d’arrestations des « talibans » et mon Dieu comme c’est triste. À cause des sommes faramineuses proposées par les américains, les gens importants ont vendu leurs ennemis, certain ont été vendus à plusieurs reprises, incroyable. Heureusement beaucoup de gens pieux sont insensible à l’argent, Allah leur suffit, et Allah les benisse.

Bref, l’Afghanistan a l’air d’être une mine à ciel ouvert et c’est une grande tragédie étant donné qu’il n’y a aucune autorité étatique forte, l’Afghanistan est une terre perdue, la guerre va encore durer un siècle. C’est dingue que nous tolérions que notre pays en envahisse un autre, comme au temps de la colonisation, y massacre des habitants dans des opérations de pacification digne des pires heures de notre histoire.
Un jour ou l’autre nous devrons prendre nos responsabilité d’être humain avec un minimum de sens moral.

Du Nujol au Tamiflu : la guerre menée par l’industrie pharmaceutique contre nos santés

juin 20, 2010

L’industrie pharmaceutique mène une guerre implacable, au budget colossal, aux manœuvres impitoyables, aux techniques innombrables, contre nos santés. Une histoire des médicaments…

Dans son livre, « The drug story: A factological history of America’s $10,000,000,000 drug cartel, its methods, operations, hidden ownership, profits and terrific impact on the health of the American people », paru en 1949, Morris A. Bealle nous raconte une “drôle” d’histoire. Celle du Nujol [chapitre 1, « What Nujol Started »].

William Avery Rockefeller est né en 1810 et mort en 1906, patriarche d’une dynastie aussi célèbre que discrète, et descendant d’immigrants allemands (Roggenfelder). Old Bill (son surnom), fermier à New-York jusqu’en 1850, se rendit ensuite à Cleveland, où il se fit passer frauduleusement pour un docteur en médecine : le docteur Levingston [1]. Dans son livre étonnant, M. A. Bealle relate qu’Old Bill était marchand de produits « pharmaceutiques », faisant penser à ces charlatans, faux docteurs itinérants en carriole, vendant des élixirs douteux, popularisés par la bande dessinée Lucky Luke (Docteur Doxey), et préfigurant nos visiteurs médicaux (représentants pharmaceutiques).

Le groupe Rockefeller

Beaucoup de remèdes à base de pétrole étaient vendus comme « médicaments » par une clique d’escrocs et de charlatans, Seneca Oil, Rock Oil et American Medicinal Oil. [2] Old Bill vendait des flacons de pétrole brut aux fermiers naïfs, leur faisant croire que c’était un traitement contre le cancer. Il appelait son élixir en flacon : Nujol (New Oil : Nouvelle Huile).

Pendant que son fils John D. Rockefeller Ier fondait la Standard Oil Company, en 1870, grâce aux prêts d’une autre famille discrète et célèbre, les Rothschild, William achetait une fiole de pétrole brut de 30 grammes à la Standard Oil pour 21 cents et la revendait 2 dollars à tous ceux qu’il arrivait à convaincre qu’ils étaient malades et seraient mieux avec son « remède ». Très peu cultivé, peu scrupuleux, sans connaissance ou formation médicales, avec quelques notions de comptabilité et une avidité féroce, il sut s’imposer. Le Nujol fut finalement baptisé « cure contre la constipation » et largement commercialisé, avec quelques améliorations provenant des chimistes de la Standard Oil. Cependant, des médecins découvrirent que le Nujol était nocif et provoquait des maladies graves, éliminant les vitamines liposolubles du corps.

La Standard Oil lutta contre la chute des ventes en ajoutant du carotène au pétrole brut pour parer à toute carence. Le sénateur Royal Samuel Copeland, médecin homéopathe et élu sénateur à New York en 1924, aurait été payé 75 000 dollars par an pour promouvoir le Nujol [3]. Beaucoup de médecins ont continué de décrier, en vain, les effets nocifs du Nujol de la Standard Oil. Le médicament Nujol existe toujours sous forme d’huile de paraffine pure, classé comme laxatif doux, il est recommandé pour la constipation chronique rebelle aux thérapeutiques hygiéno-diététiques habituelles.

Dans le livre du docteur Dirk Van Duppen, « La Guerre des Médicaments », nous découvrons sans surprise que dans le top-500 des plus grandes entreprises américaines, l’industrie pharmaceutique est la plus rentable (Fortune 500) [4]. « Pour chaque dollar de chiffre d’affaires, il y a 17 cents de bénéfice net. C’est 5,5 fois plus que la moyenne du top 500 de Fortune. Le taux de profit sur le capital atteint 14,5 % soit six fois la moyenne de Fortune 500. Le bénéfice sur les actions atteint même 27,6 %, soit presque trois fois plus que la moyenne de Fortune 500. En 2002, le bénéfice commun des dix plus grosses entreprises pharmaceutiques s’élevait à 35,9 milliards de dollars. Ce qui leur permettait de dépasser les 33,7 milliards de bénéfice réalisé par les 490 entreprises restantes ! » [5] Cette rentabilité ne faiblit pas d’année en année [6]. Ainsi, « les analystes financiers pensent que le secteur de l’industrie pharmaceutique et biotechnologique est voué à une croissance annuelle du cours des actions de 25 % sur 2009 [7] ».

Quel en fut la part des vaccins dans ces périodes de peur grippale organisée ?

« Les vaccins, un créneau sous les feux de la rampe compte tenu de la grippe H1N1 […] Le marché mondial des vaccins antigrippaux représente 25% du marché des vaccins globaux lui-même évalué à 14 milliards de dollars en 2008 (ou 2% du marché pharmaceutique). » [8]

Par comparaison, « Avec un marché mondial des troubles métaboliques et endocriniens valorisé à plus de 68 milliards de dollars en 2009, le marché mondial des traitements du diabète représente plus de 28 milliards de dollars. » [9]

Autant d’argent en jeu laisse peu de place à l’éthique.

Continuons la Drug story.

Le Lipitor (atorvastatine) est commercialisé par la firme Pfizer, premier laboratoire pharmaceutique mondial au 12 mars 2009 (classement par Chiffres d’Affaires du groupe – cité par « Les Echos » – 75 milliards de dollars). Présenté comme un médicament miracle, de la famille des statines, le Lipitor (et d’autres, zocor, lipanthyl, crestor…) permet de réduire les taux élevés de cholestérol, protégeant contre les attaques cardiaques. Le Lipitor de Pfizer, en outre, occupe la première place du classement prévisionnel des dix médicaments les plus vendus dans le monde en 2010 [10]. Il devrait réaliser un chiffre d’affaires mondial de 11,7 milliards de dollars en 2010. Pourtant, il est possible que les statines dont le Lipitor de Pfizer induisent à long, voire à moyen terme, une insuffisance cardiaque congestive comme le souligne le cardiologue Peter Langsjoen de Tyler, Texas. Langsjoen a renoncé à une carrière attrayante dans un hôpital universitaire afin de consacrer sa compétence à ce qu’il appelle « l’insuffisance cardiaque congestive induite par les statines ». Mais ce n’est pas tout.

Cancers, pertes de mémoire, immunosuppression, perte de la sensibilité à l’insuline (hormone de régulation de la glycémie), troubles cognitifs ou psychiatriques conduisant au suicide, accident vasculaire cérébral, la liste des effets secondaires des statines, souvent non précisées par la firme, est longue, très longue. Joël M. Kaufmann de l’Université de Philadelphie (Prof. émérite) a examiné certains rapports et a trouvé une explication peu flatteuse.

« Les compagnies pharmaceutiques scindent parfois un effet indésirable grave en plusieurs effets secondaires mineurs, afin que leur médicament soit approuvé », a-t-il dit récemment dans une conférence.

« Il s’agit d’une méthode éprouvée afin de maintenir les effets néfastes vraiment alarmants au-dessous des 1% » requis. [11]-voir biographie médicale du Dr P. Langsjoen dans cette référence.

A l’hôpital Baystate Medical Center (Springfield, Massachusetts), l’éthique médicale a reçu un nouvel uppercut à l’estomac. Pfizer a financé presque toutes les études de l’anesthésiste Scott Reuben, spécialisé dans le traitement de la douleur postopératoire et considéré par ses pairs comme une référence en analgésie (la prise en charge de la douleur), ayant notamment publié des études capitales sur le Lyrica (prégabaline) de Pfizer, pour la prise en charge des douleurs neuropathiques, à l’origine de souffrances d’ordinaire très difficiles à soulager. Ces études ont été publiées dans les revues spécialisées les plus prestigieuses de la profession telles Journal of Clinical Anesthesia, Anesthesiology, Anesthesia and Analgesia, etc. Or le Dr Reuben, sponsorisé par la firme Pfizer entre 2002 et 2007, aurait menti, manipulé ses résultats, publié des études fictives. [12]

« Les résultats de ces études – dont 21 sont hautement suspectes -, qui n’ont commencé à soulever des questions que beaucoup plus tard, ont changé en grande partie la façon des médecins d’approcher et de traiter ce type de douleurs postopératoires. » [13]

Le journal Anesthesiology News titre : «Un cas de fraude secoue l’anesthésiologie. Un chercheur du Massachusetts impliqué dans la falsification de données et autres méfaits ».

Vous trouverez dans ce journal la liste des 21 études de Reuben susceptibles d’être retirées en premier.

« Notons que cette indication (douleurs neuropathiques) du Lyrica n’est toujours pas remise en cause de nos jours, à part par des voix indépendantes, telles Arznei-Telegramm, et ce malgré le procès du Neurontin (gabapentine), qui a permis au public comme au monde médical d’apprendre les manipulations et autres interventions de Pfizer afin de présenter le Neurontin comme efficace dans des indications autres que l’épilepsie, alors que ces allégations ne reposent pas sur des fondements scientifiques [14]. »

Selon un article du 11 mars du Wall Street Journal, Scott Reuben a aussi falsifié des données concernant l’efficacité de l’antidépresseur Effexor (venlafaxine), produit par la firme Wyeth (fusionnée avec Pfizer) dans les douleurs neuropathiques et postopératoires. [15]

Pour ce qui est des liens avec Pfizer, l’article du Wall Street Journal nous apprend qu’en plus des financements des recherches par Pfizer, la firme comptait Reuben parmi ses conférenciers ; il était membre du ‘speakers bureau’ de la firme, terme qui désigne ce stock de leaders d’opinion (key opinion leaders) prêts à l’emploi dès lors qu’il s’agit de promouvoir un médicament du labo qui les paie dans des congrès, des media, des publications, etc. (Voir le site Pharmacritique).

Le médicament phare de Merck, vendu comme un remède miracle entre 1999 et 2004 porte le doux nom de Vioxx. C’est un antidouleur et un anti-inflammatoire. En Australie se tient actuellement un procès qui oppose un millier de particuliers au groupe Merck. Les plaignants accusent le géant pharmaceutique d’avoir caché les risques d’accidents cardiovasculaires liés à l’utilisation du Vioxx. Des membres de la direction de Merck et de ses succursales se sont échangés par mail une liste de chercheurs et d’universitaires ayant mis en évidence les effets négatifs du Vioxx.

Les documents apparus à la Cour fédérale de Melbourne révèlent que des membres du personnel de Merck ont admis avoir usé de tactiques d’intimidation contre des chercheurs critiques, menaçant de couper les vivres à leurs fondations, leurs labos, ou d’interférer dans leurs nominations universitaires… Au moins huit spécialistes en recherche clinique ont été menacés ou intimidés par Merck [16].

Merck aurait aussi créé de toutes pièces une fausse revue scientifique, « The Australasian Journal of Bone and Joint Medicine », la faisant passer pour une publication officielle et indépendante d’expertise scientifique. La revue se contentait en réalité de reprendre systématiquement les articles scientifiques favorables aux produits de la compagnie. Il s’agissait ni plus ni moins que d’une opération marketing, tellement bien faite que seuls des experts avisés de la presse scientifique pouvaient le comprendre.

La FDA estime que le Vioxx, ce traitement largement utilisé contre l’arthrite, a provoqué, entre 1999 et 2004 aux États-Unis, environ 160 000 crises cardiaques et attaques cérébrales. Il serait à l’origine de 27 785 décès. Le médicament a été soustrait des pharmacies en 2004, alors que les rumeurs de dangerosité commençaient à se faire insistantes. En 2007, Merck a conclu un accord amiable avec la plupart des plaignants étasuniens, pour un montant de 4.5 milliards de dollars. (Voir le site Les Mots ont un Sens ). Les dirigeants de Merck, ont préféré accumuler les profits (2 milliards de dollars tous les ans) plutôt que d’interrompre la vente d’un médicament qu’ils savaient mortel ! [17]

GlaxoSmithKline (GSK), sixième groupe pharmaceutique mondial en 2009 (33,60 milliards de dollars de chiffre d’affaires), commercialise l’Avandia (rosiglitazone), un médicament contre le diabète.

Révélés par le New-York Times, des rapports confidentiels affirment que plus de 500 attaques et 300 troubles cardiaques pourraient être évités chaque mois en retirant l’Avandia du marché. Au troisième trimestre 2009, 304 vies auraient même pu être épargnées si les diabétiques avaient opté pour une autre pilule [18].

L’Avandia « doit être retirée du marché », conclut le rapport de deux responsables de la Food and Drug Administration (FDA). Depuis 1999, des dizaines d’études scientifiques indépendantes ont abouti à la même conclusion. Mais GSK riposte par des études privées, faites par la firme, et qui « prouvent » l’innocuité de sa molécule. « […] les cadres de GSK ont tenté d’intimider des médecins indépendants […] et cherché les moyens de minimiser le fait que les médicaments concurrents pouvaient réduire le risque cardiovasculaire », selon une enquête du Sénat US [19]. On a seulement demandé à GSK de fournir de nouvelles études, pas attendues avant… 2020 ! Le brevet de GSK sur Avandia expirant en 2012, le plus gros du risque commercial sera largement passé.

Le Tamiflu (oseltamivir) est un antiviral indiqué dans la grippe. Il est commercialisé par le groupe Roche (Hoffmann-La Roche-Genentech), troisième groupe pharma mondial en 2009 (43,10 milliards de dollars de chiffre d’affaires). Le Tamiflu est un des seuls à être efficaces contre le virus de type A/H1N1, selon l’Organisation mondiale de la Santé (OMS).

Roche (et Novartis, 4è) ont largement profité des alertes grippales (aviaire puis A/H1N1), via la vente de Tamiflu pour Roche, et de vaccins pour Novartis [20]. Grâce à l’OMS et à la Direction générale de la Santé française [21], entre autres, et grâce à leurs experts «indépendants», le Tamiflu est certainement un booster des ventes pour Roche (Tamiflu sales boost Roche profits).

Pourtant, relayé par le très sérieux British Medical Journal (BMJ), une revue qui fait figure de référence dans le monde médical :

« Un long article détaille qu’il n’existe pas de preuve solide de l’efficacité du Tamiflu. Les auteurs, des chercheurs indépendants de la Collaboration Cochrane, voulaient passer en revue tous les essais cliniques menés sur le Tamiflu – une vingtaine. Dans leur ligne de mire, l’article pivot sur lequel s’est appuyé le laboratoire Roche pour vanter les mérites de son produit auprès des autorités. Cet article répertorie dix études cliniques financées par Roche. Mais les résultats de huit d’entre elles n’ont en fait jamais été publiés par le labo. Les chercheurs ont donc réclamé les données à Roche afin de les analyser. Niet. Refusé. » [22]

Sur les maigres données scientifiques exploitables, la Cochrane Collaboration a conclu à l’absence d’impact positif du Tamiflu. Une étude non publiée de 1.447 adultes a prouvé que le Tamiflu n’était pas meilleur que le placebo [23].

Le Tamiflu, un médicament qui a fait l’objet d’énormes dépenses publiques, inefficace ? Il n’est pas seulement inefficace, mais aussi très dangereux. Ainsi le BMJ nous rappelle qu’il ne faudrait pas prescrire du Tamiflu aux enfants [24]. L’agence sanitaire britannique, la Health Protection Agency (HPA), rapportait que plus de la moitié des 248 jeunes élèves qui avaient eu de Tamiflu, après qu’un de leurs camarades eut contracté la « grippe porcine », ont souffert d’effets secondaires, tels que des nausées, des insomnies et des cauchemars. [25] Tout cela pour raccourcir d’un jour, tout au plus, la durée des symptômes relativement bénins de la grippe. Le Tamiflu a été interdit en Corée du Sud, « après les cas de suicide observés récemment au Japon. » [26]

« Cette annonce succède à celle […] faite par les autorités japonaises de l’observation de plus de 100 cas de comportements anormaux chez des Japonais ayant consommé du Tamiflu. En février dernier, puis en mars [2007, NdA], quatre adolescents se sont jetés dans le vide après une prise de Tamiflu. » [27]

De plus, l’oseltamivir augmenterait sensiblement la dangerosité du virus H1N1 in vitro (en laboratoire) [28]. Cet article révèle les pratiques amorales, non éthiques, de la société Roche, accusée de ventes illégales (Roche accused over illegal Tamiflu deals, par Andrew Jack, paru le 21 mai 2010 dans le Financial Times, édition en ligne, inscription gratuite).

« Lors d’un procès aux prud’hommes intenté par un ancien employé de Roche, John Miller, celui-ci a dévoilé certains stratagèmes douteux utilisés par la filiale britannique du laboratoire suisse. Ce dernier aurait imposé aux visiteurs médicaux des objectifs de vente de Tamiflu (l’antiviral oseltamivir) chiffrés à 15 à 20 millions de livres sterling rien que pour une période de neuf mois de l’année 2006. Les visiteurs médicaux devaient se servir de la menace d’une épidémie imminente de grippe – et des peurs générées par la grippe aviaire -, et ne devaient pas s’embarrasser des lois qui limitent aux professionnels de santé la gestion / prescription de tels médicaments. » (Voir le site Pharmacritique).

A titre d’anecdote, Le Tamiflu fut découvert en 1994 par les chercheurs de Gilead Sciences Inc, entreprise biopharmaceutique (siège est en Californie). (Source : fonzibrain.files)

Donald Rumsfeld, le secrétaire à la Défense de Georges W. Bush en 2001, en a été le directeur en 1988, le Président du Conseil d’Administration de 1997 à 2001, après que Gilead ait cédé à Roche, en 1996, tous les
droits d’exploitation du Tamiflu, contre 10 % des ventes [29]. Un investisseur important de Gilead Sciences Inc fut le Groupe Rockefeller (So far this year one Rockefeller-backed company, Gilead Sciences of Foster City, Calif., has gone public.) [30].

Nujol, Lipitor, Lyrica, Vioxx, Avandia, Tamiflu, une affligeante histoire des médicaments. Cette liste non exhaustive a permis de passer en revue les principales techniques des firmes pharmaceutiques, les entreprises les plus rentables au monde, pour vendre leurs produits coûte que coûte :

« Créer de fausses revues spécialisées, intimider, discréditer les scientifiques critiques, fonder de fausses associations citoyennes ou infiltrer celles qui existent, épuiser les ressources limitées des plaignants par des procès interminables, ne fournir que des données favorables en vue d’obtenir l’autorisation de mise sur le marché [31], débaucher et corrompre des médecins pour effectuer des études bidons [32], mettre dans sa poche des professeurs reconnus dans leur spécialité pour faire apparaître les études des firmes comme indépendantes et sérieuses [33], exercer une pression agressive sur les pharmaciens, sur les chercheurs, sur les médecins dans leurs cabinets ou leurs associations, soudoyer des politiciens ou des membres importants d’organes de contrôle public (OMS [34]-[35], US Department of Health, Education and Wellfare, FDA, ministères de la Santé, Centers for Disease Control CDC, NIH [36], GEIG [37], Agence Européenne du Médicament), scinder un effet indésirable grave en plusieurs effets secondaires mineurs, utiliser des bureaux de leaders d’opinions à leur solde, ne pas fournir de références, au nom du secret commercial (sic) [38], matraquer la population par un marketing publicitaire omniprésent, inonder les revues d’encarts propagandistes réducteurs et mensongers, couper les vivres et les subsides des chercheurs, médecins, scientifiques qui ne jouent pas le jeu… »

L’expérimentation de leurs drogues sur les populations ignorantes des pays en voie de développement, comme Pfizer au Nigéria [39], ou GSK en Amérique Latine [40], de façon tout à fait illégale mais en toute impunité, finit de dresser le portrait psychopathique, non éthique et tout puissant de l’industrie pharmaceutique, quoi que ses professionnels en relation publique nous disent.

Et si tout cela ne suffit pas, la firme paie, arrose et corrompt, et le rideau est baissé, fin de la polémique !

Ainsi, Pfizer, après avoir déjà payé 894 millions de dollars d’indemnisation pour des milliers de dommages corporels liés au Bextra et au Celebrex (traitements contre l’arthrose), s’acquitta d’une amende de 2,3 milliards de dollars pour fausses déclarations concernant le Lyrica, le Zyvox et le Geodon. Pour faire la promotion de ces médicaments, Pfizer avait invité des médecins à des réunions de consultation dans des lieux de villégiature, tous frais payés, sans parler des à-côtés. « Ils avaient eu droit à des parties de golf, à des massages et autres activités. » [41]

Ces menteurs paient pour pouvoir continuer à mentir. Ainsi va le monde lorsqu’il est aux mains de psychopathes, de criminels et d’escrocs. Un monde dont les valeurs les plus élevées sont l’argent, le profit et l’apparence. Les gens, les consommateurs, semblent se réveiller. Ils sont de moins en moins dupes. Si l’on en croit une récente étude de la Henry J. Kaiser Family Foundation, 44 % des personnes interrogées révèlent une perception défavorable des entreprises pharma. Seuls les groupes pétroliers et les assureurs en soins de santé sont en moins bonne place… 70 % des sondés dénoncent le fait que les entreprises biotechnologiques sont trop focalisées sur les profits, et 80 % affirment que leurs traitements coûtent trop cher [42].

Les gens ne devraient surtout pas se rendormir et rester bien vigilants. Car si les psychopathes au pouvoir sont en guerre avec l’humanité [43], l’industrie pharmaceutique mène une guerre implacable, au budget colossal, aux manœuvres impitoyables, aux techniques innombrables, contre nos santés.

« Lorsque des chercheurs dépendent à ce point des firmes pharmaceutiques, qui assurent une part aussi importante de leurs revenus personnels, ils auront du mal à résister à cette tendance très forte qui les pousse à faire en sorte que [les essais cliniques] donnent des résultats favorables aux laboratoires. » Jerome Kassirer, ancien rédacteur en chef du New England Journal of Medicine.

« Je crois sincèrement que si toute la matière médicale pouvait être envoyée au fond de la mer, ce serait la meilleure des choses qui puisse arriver à l’humanité, et la pire qui puisse arriver aux poissons. » (« I firmly believe that if the whole materia medica could be sunk to the bottom of the sea, it would be all the better for mankind and all the worse for the fishes.») Oliver Wendell Holmes, M. D., Professor of Medicine at Harvard.)

« Il n’est plus possible de croire les recherches publiées, ni de se fier au jugement de son médecin de famille. » Marcia Angell est professeure de médecine sociale à l’université de Harvard et ancienne rédactrice en chef du New England Journal of Medicine (NEJM). [44]

Sources

[1] The Drug Story, by Morris A. Bealle, http://www.nccn.net/~wwithin/TheDrugStoryBeale.htm

[2] The Drug Story, op.cit., chapitre 1.

[3] The Drug Story, op.cit., chapitre 1

[4] “La Guerre des Médicaments”, par Dirk Van Duppen, Editions aden, collection epo, 2005, p.107

[5] « La Guerre des Médicaments », op.cit., p.107.

[6] http://www.lexpansion.com/economie/pfizer-et-merck-battent-le-consensus-au-1er-trimestre_231663.html

[7] http://www.pharmactua.com/2009/industrie-pharmaceutiquecroissance-annuelle-du-cours-des-actions-a-25-en-2009/

[8] http://www.eulerhermes.fr/fr/communication-analyse/communication-analyse_20091021_00123.html

[9] http://www.pharmactua.com/2010/revue-strategique-des-nouveaux-traitements-qui-influenceront-la-dynamique-mondiale-du-marche-du-diabete-entre-2010-et-2014un-marche-mondial-de-28-milliards-de-dollars/

[10] http://www.pharmactua.com/2010/classement-previsionnel-des-10-premiers-medicaments-les-plus-vendus-dans-le-monde-en-2010/

[11] http://phill443.unblog.fr/2008/09/24/le-deficit-dramatique-en-co-enzyme-q10-provoque-par-les-statines/

Document faisant partie d’un site très documenté et décortiquant la supercherie liée au cholestérol et ses traitements. Vous trouverez à la fin de cette page expliquant le mécanisme de la toxicité cardiaque des statines, la bibliographie médicale de Peter Langsjoen.

[12] http://www.nytimes.com/2009/03/11/health/research/11pain.html

[13] http://pharmacritique.20minutes-blogs.fr/archive/2009/03/13/seisme-dans-l-algologie-et-l-anesthesie-fraude-scientifique.html

[14] Op.cit.

[15] http://online.wsj.com/article/SB123672510903888207.html

[16] http://www.mondialisation.ca/index.php?context=va&aid=15445

[17] http://www.naturalnews.com/027582_Merck_Vioxx.html

[18] http://www.nytimes.com/2010/02/20/health/policy/20avandia.html?hp

[19] http://www.lesmotsontunsens.com/etats-unis-un-medicament-dangereux-toujours-en-vente-depuis-1999-7157

[20] http://www.france24.com/fr/20090502-virus-h1n1-laboratoires-pharmaceutiques-novartis-roche-tamiflu-vaccin-grippe-porcine

Au niveau européen les vaccins Focetria de Novartis, Pandemrix de GlaxoSmithKline (qui fournit également l’autre antiviral, le Relenza), Celvapan de Baxter International et Panenza de Sanofi-Pasteur ont été utilisés lors de la pandémie A/H1N1.

[21] « Les Médicamenteurs », par Stéphane Horel, éditions du moment, 2010, p. 248.

« La Direction générale de la Santé (DGS) française donne comme consigne aux médecins de prescrire systématiquement du Tamiflu pour les cas suspects de grippe « sur proposition des experts ». Et annonce que les stocks de Tamiflu […] seront distribués gratuitement en pharmacie à partir du 21 décembre sur simple ordonnance. »

[22] « Les Médicamenteurs », op.cit., p.247

[23] http://www.mondialisation.ca/index.php?context=va&aid=16598

[24] http://www.bmj.com/cgi/content/extract/334/7606/1232

[25] http://www.lepoint.fr/actualites-societe/2009-08-10/etude-sur-la-grippe-a-le-tamiflu-deconseille-pour-les-enfants/920/0/367937

[26] http://www.lefigaro.fr/sciences/2007/04/06/01008-20070406ARTFIG90091-le_tamiflu_interdit_en_coree_du_sud.php

[27] Op.cit.

[28] Sciencedirect, a boosting effect on viral infection was observed, particularly with the 2009 H1N1.

[29] http://www.mondialisation.ca/index.php?context=va&aid=13484

[30] The New York Times, Page 3 of 3.

[31] Bloomberg

[32] Wall Street Journal on line, op.cit.

[33] http://www.bmj.com/cgi/content/full/336/7658/0 , éditorial de la rédactrice en chef, Fiona Godlee, “Why, for example, is it considered normal for medical leaders to accept personal payment for promoting a company’s drug or device?”

[34] OMS : le « pape de la grippe A » accusé de corruption, F. William Engdahl, http://www.voltairenet.org/article163315.html

[35] Mega Corruption Scandal At The WHO, http://www.rense.com/general88/megawho.htm

[36] Top Alzheimer’s researcher charged with felony criminal conduct for secret financial ties to Pfizer http://www.naturalnews.com/z021255.html

[37] Bruno Lina, le conseiller principal de Roselyne Bachelot au Ministère de la Santé en France, est président du conseil scientifique du Groupe d’expertise et d’information sur la grippe, le GEIG, association créée en 1979. Le directeur général est aussi directeur marketing de Sanofi-Pasteur MSD (la branche vaccins du Groupe Sanofi-Aventis). Sanofi-Aventis est n°1 pharmaceutique en France, n°2 en Europe et n°5 mondial. Le GEIG est financé à 100% par 5 laboratoires fabricants de vaccins. Sanofi paie la moitié d’une note annuelle de 400 000 euros. Le reste est assuré entre autres par GSK, Novartis. « Les Médicamenteurs », op.cit., p.222.

[38] http://www.formindep.org/De-qui-se-moque-l-Agence

[39] http://www.washingtonpost.com/wp-dyn/content/article/2006/05/06/AR2006050601338.html

[40] http://www.mondialisation.ca/index.php?context=va&aid=11367

[41] NEXUS n°65, p.5, Source : The Times, London, 3 septembre 2009

[42] http://trends.rnews.be/fr/economie/actualite/entreprises/pfizer-deux-bougies-et-quatre-defis-pour-le-ceo-jeffrey-kindler/article-1194637310612.htm

[43] http://www.globalresearch.ca/index.php?context=va&aid=19536

[44] Elle a écrit plusieurs livres et de nombreux articles critiquant les dérapages des laboratoires pharmaceutiques. Son livre le plus connu est un réquisitoire parfaitement argumenté: « La Vérité sur les compagnies pharmaceutiques : Comment elles nous trompent et comment les contrecarrer » (Ed. Le mieux être, 2005). « Industrie pharmaceutique: ses profits valent plus que nos vies », http://www.marianne2.fr/Industrie-pharmaceutique-ses-profits-valent-plus-que-nos-vies_a182958.html

Dr Pascal Sacré, médecin belge, est anesthésiste-intensiviste depuis 2003. Il s’occupe actuellement d’un des six Centre des Brûlés, en Belgique. Vous pouvez le contacter à cette adresse pascalsacre@hotmail.com.
mondialisation.ca

Un très bon article qui nous fait un résumé des mensonges de l’industrie pharmaceutique depuis plus d’un siècle avec toujours les mêmes malsains. Les profits sont vraiment mirobolant et cela en empoisonnant les gens, dans un monde normal puisque l’état ne fait pas son travail les coupables devraient être punis par les citoyens. Rendre la justice est une nécessité, si l’état ne le fait pas dans le cadre de la loi, c’est dans celui de l’émotion du peuple qu’elle sera rendue. Nous ne pouvons pas accepter de nous faire empoisonner comme cela, pour le profit de quelques tarés et pour nous affaiblir, l’état à travers afssaps et l’ema seront les premiers punis….