BNP Paribas annonce une augmentation de capital de 4,3 milliards d’euros qui sera consacrée au remboursement de l’aide accordée par l’Etat au plus fort de la tempête financière dans le cadre de son plan de sauvetage des banques.
Cette opération s’inscrit dans un mouvement plus large en Europe et aux Etats-Unis où les banques profitent d’une reprise en fanfare des marchés financiers mondiaux pour rembourser les pouvoirs publics et retrouver leur autonomie.
Cette opération a été saluée par le marché. Vers 11h00, le titre enregistrait la plus forte progression du CAC en gagnant 2,55% à 58,01 euros, surperformant nettement l’indice sectoriel européen DJ Stoxx (+0,42%).
Société générale gagne également 1,55% à 6,31 euros, alors que le marché spécule sur une opération similaire de sa part.
Dans un communiqué, la BNP indique qu’elle va rembourser dès octobre les 5,1 milliards d’euros d’actions de préférence (sans droit de vote) souscrites le 31 mars par l’Etat français, et lui verser une rémunération de 226 millions d’euros calculée sur sept mois.
D’autres banques européennes, comme Unicredit et Intesa Sanpaolo en Italie ou encore les banques britanniques Lloyds Banking Group et Royal Bank of Scotland envisagent également des opérations similaires afin de rembourser des aides publiques.
« Je pourrais souscrire à cette offre. Le prix est attractif », observe Arnaud Scarpaci, gérant chez Agilis Gestion, qui a récemment cédé 2.500 titres BNP Paribas à environ 55 euros.
D’autres se demandent toutefois si l’augmentation de capital sera suffisante pour satisfaire les besoins de fonds propres de la banque de la rue d’Antin.
« Nous nous posons la question de savoir si BNP Paribas sera toujours considérée comme ayant assez de capital malgré une bonne gestion du risque et une profitabilité décente, » observe Nomura dans une note sur l’augmentation de capital.
La question des fonds propres parait d’autant plus cruciale que, selon des sources interrogées par Reuters, la BNP discute avec le ministère néerlandais des Finances d’un rachat éventuel d’actifs de Fortis aux Pays-Bas. L’opération pourrait concerner Fortis Commercial Banking et Commercial Finance.
Le directeur général de BNP a démenti catégoriquement que l’augmentation de capital serve à préparer une acquisition mais n’a pas souhaité commenter directement la possibilité d’une acquisition aux Pays-Bas.
« Nous nous concentrons sur l’intégration de Fortis, » a déclaré Baudouin Prot lors d’une conférence téléphonique, rappelant que l’intégration des actifs belges et luxembourgeois de Fortis occupait déjà considérablement les équipes de la BNP.
IMPACT RELUTIF DE 8,4% SUR LE BNPA
BNP prévoit que les 5,1 milliards d’euros seront remboursés grâce à une augmentation de capital à droit préférentiel de souscription (DPS) de 4,3 milliards d’euros, combinée à la création de fonds propres résultant notamment du paiement du dividende en actions (0,75 milliard d’euros) et d’une augmentation de capital réservée aux salariés (0,26 milliard d’euros).
Il était convenu dès l’origine avec les pouvoirs publics et l’Union Européenne que cette participation de l’Etat serait remboursée dès que possible.
Le taux d’intérêt de ces fonds, apportés aux banques afin de les aider à surmonter la crise financière, augmente en effet au fil du temps de manière à inciter à un remboursement rapide.
La parité de cette augmentation de capital a été fixée à une action ordinaire nouvelle pour 10 actions ordinaires existantes avec un prix de souscription de 40 euros par action nouvelle.
Le groupe français d’assurances Axa, actionnaire de BNP à hauteur de 5,2% s’est engagé à souscrire pour la totalité de ses droits. Les intentions des autres actionnaires ne sont pas connues.
A l’issue de l’opération, qui sera relutive d’environ 8,4% sur le bénéfice net par action (BNPA), BNP Paribas disposera de 59,4 milliards d’euros de fonds propres Tier one et son ratio Tier one sera supérieur à 9% (pro forma au 30 juin).
L’impact sur l’actif net par action ordinaire et sur le Tier One seront marginaux selon la BNP (+0,9% sur l’actif net et -14 points de base sur le Tier one).
La banque française a dégagé un bénéfice net de 3,16 milliards d’euros au premier semestre 2009 et passé dans ses comptes 4,17 milliards de provisions depuis le début de l’année.
L’annonce en plein été d’une provision d’environ un milliard d’euros destinée à payer les bonus des salariés de sa division de banque de financement et d’investissement avait contribué à relancer le débat sur ce sujet déjà sensible.
Le titre de la BNP, qui représente une capitalisation boursière de 61 milliards d’euros, progresse de plus de 90% depuis le début de l’année après avoir perdu 59% en 2008
le point
Et on dit que c’est la banque la plus solide, lol !
Ils n’ont pas franc les banquiers,dans la vrai vie une telle augmentation de capital aurait fait plonger le titre,mais c’est le contraire qui c’est passé.
En tout cas ils sont obligés de faire cette augmentation de capital pour rembourser l’aide de l’état et cela après un bénéfice de 3 milliards au premier semestre,et avoir mis 4 milliards en provision !
LOL,les pauvres,ils jonglent comme ils peuvent c’est marrant à voir !
Le moindre choc,la moindre faillite d’une grosse banque mondiale fera tomber la quasi totalité des banques.Je pense que c’est pour cela que les banques veulent rembourser les aides de l’état,pour pouvoir redemander de l’argent à la prochaine crise en disant « vous avez vu nous vous avons déja remboursé,nous sommes sérieux,pretez nous plus »
Je ne sais pas si avez fait attention mais de très nombreuses entreprises ont emprunté de l’argent ces derniers temps,et maintenant c’est l’état qui demande 100 milliards,tout les acteurs sont en quête d’argent frais,ça craint,ça veut dire que tout le monde est ruiné.
Sortez votre argent de la banque,laissez juste les prélèvements,payer tout en liquide,déja pas de trace et en plus on ne donne rien à la banque.
De toute façon n’achetez rien d’inutile,nous n’avons besoin que de peu de chose,ne flattons pas le système,ne donnons pas à manger à la bête.