Le gouvernement Blair accusé de complicité de torture

Alors que les services secrets britanniques sont poursuivis en justice par d’anciens détenus de Guantanamo pour complicité de torture, des documents publiés par la presse anglaise montrent que leurs responsables ont bien fermé les yeux sur ce sujet.

Dans le sillage des États-Unis, le Royaume-Uni se trouve à son tour entraîné dans un scandale autour de la torture. Des documents publiés jeudi par le Guardian accréditent les accusations déjà portées par d’ex-détenus de Guantanamo, selon lesquelles les services secrets de sa majesté (MI5 et MI6) ont cautionné les méthodes d’interrogatoire peu orthodoxes utilisées par les Américains sur des terroristes présumés après le 11 septembre.

C’est d’ailleurs la plainte déposée par six anciens détenus de Guantanamo qui a permis la révélation de ces documents. Le cas le plus connu est celui de l’Ethiopien Binyam Mohamed, détenu sur la base américaine pendant plus de quatre ans avant d’être transféré en 2009 en Grande-Bretagne, où il a le statut de résident. Il a notamment affirmé qu’un membre du MI5 avait fourni les questions lors des interrogatoires assortis de tortures qu’il a subis dans un site secret au Maroc, après son arrestation au Pakistan en 2002. Selon lui, les renseignements britanniques, et donc l’administration Blair, étaient donc au courant des privations de sommeil, tortures génitales et autres mauvais traitements subis durant sa détention.

900 documents déclassifiés
Le gouvernement britannique a bien essayé de suspendre la procédure judiciaire. D’une part, en proposant une médiation aux plaignants. Des compensations pourraient leur être versées, a ainsi annoncé la semaine dernière le premier ministre David Cameron, si des pratiques assimilées à des tortures étaient avérées. Pour déterminer ce point, il a annoncé d’autre part la tenue d’une enquête indépendante, qui doit commencer ses travaux avant la fin de l’année et durer une douzaine de mois. Avantage de cette procédure: les travaux ne seront pas entièrement publics, les dépositions des agents des services secrets et les informations touchant à la sûreté de l’État étant couvertes par une confidentialité totale. Mais selon le gouvernement britannique, l’enquête ne peut démarrer tant que la procédure judiciaire est en cours.

Cela n’a pas suffi à faire reculer la cour d’appel britannique. Considérant qu’une procédure n’annule pas l’autre, elle a rejeté la demande de suspension du gouvernement. Sur injonction de la justice, 900 documents placés sous le sceau du secret ont déjà été déclassifiés dans le cadre de l’enquête. Le Guardian en publie quelques extraits, qui montrent très clairement que la Grande-Bretagne n’a pas appliqué les procédures légales d’assistance à ses ressortissants et ne n’est pas opposée à l’envoi de certains d’entre eux à Guantanamo.

«Nous l’avons écouté sans commenter»
Plusieurs de ces pièces portent sur le cas d’Omar Deghayes. Ce Britannique d’origine libyenne a été interrogé par le MI5 alors qu’il était détenu dans la base américaine de Bagram à Kaboul, tristement célèbre pour les mauvais traitements dont elle a été le théâtre. Durant l’interrogatoire, mené en juillet 2002, le détenu affirme souffrir d’une hémorragie interne due à une tuberculose. «Nous l’avons écouté sans commenter», note le rapport. «S’il continue de se cramponner à son histoire, note un officier quelques jours plus tard, nous proposons de se désengager et de laisser les évènements ici poursuivre leur cours». Autrement dit, laisser le prisonnier être emmené par les Américains au centre de détention de Guantanamo. C’est chose faite dès l’automne suivant, explique le quotidien britannique. Emprisonné cinq ans, Omar Deghayesa perdra un œil suite aux mauvais traitements subis là-bas.

En janvier 2002, une note du MI6 destinée à ses officiers reconnaissait déjà la possibilité que les prisonniers «ne soient pas traités en accord avec les standards appropriés». Tout en concluant : «Étant donné qu’il ne sont pas sous notre contrôle, la loi ne requiert pas l’intervention de votre part pour l’empêcher». Pour l’avenir, David Cameron, qui a reconnu des «interrogations sur le degré de collaboration des agents britanniques avec les services de renseignement étrangers qui traitaient les prisonniers d’une façon inappropriée», a annoncé de nouvelles règles afin d’empêcher ce genre de comportement. Elles stipulent que les agents britanniques «ne doivent jamais participer à aucune action au cours de laquelle ils savent ou croient que des actes de torture seront commis». En attendant, de l’aveu même du premier ministre, «tant que ces questions restent en suspens, notre réputation en tant que pays qui croit à la liberté, à l’équité et aux droits de l’homme sera mis en doute».
le figaro

Blair, Bush, olmert, bibi, tous pendus, comme à Nremberg, c’est la seule chose à faire, et des dizaines, voire des centaines de milliers de personnes devraient les suivre, que ce soit les vrais coupables, ceux qui tirent les ficielles, et ceux qui ont sciemment participé à cette entreprise criminelle.

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4 Réponses to “Le gouvernement Blair accusé de complicité de torture”

  1. cornelius Says:

    http://www.lejourduseigneur.com/Evenements/Sur-Mediapart-Torture-Made-in-USA/Torture-Made-in-USA?dossier_thematique=&gclid=CInc9JSU8qICFUIA4wodAWlKlw

    torture utilisée massivement …

    ça laisse rêveur ….

    L’état nazi jeté par la porte est entré par la fenêtre … et il est beaucoup plus puissant que sous Hitler !

  2. dootjeblauw Says:

    et en plus la torture est légale grâce aux votes du congrès américain qui a soutenu Bush et sa loi sur la torture. C’est la guerre qui dicte la loi, c’est la « civilisation » yankee, c’est l’horreur légitime.

  3. Anonyme Says:

    vous êtes des gros gros chiens de merde de torturé des gens qui ont fait une petite bêtise. Vous devrez mettre en prison que si ils ont fait des grosses bêtises pas besoin de les torturées.

  4. Anonyme Says:

    si vous torturer c est ke vous ete depasser . l homme ke tu fe soufrire entre t main a peur tu te sans fort mais tu cache ta verite c ke c toi ki as peur et tu justifie …. akm

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